FDC09 : Comment avez-vous découvert la chasse ?
Charlie : j’habitais alors la Haute-Garonne et c’est enfant que j’ai découvert la chasse avec des voisins agriculteurs chasseurs. En 2021, quand j’ai eu plus de temps à consacrer à cette passion, j’ai passé le permis de chasser. Je chasse dans l’ACCA de Le Port. L’ambiance de l’équipe est excellente et nous passons de très bons moments où l’humour est toujours au rendez-vous. Je chasse en battue les cervidés et de temps en temps le sanglier. Ma chasse de prédilection est celle de l’isard. Je suis curieux de nouveaux modes de chasse et je rêve d’aller « taquiner » la perdrix grise de montagne…
FDC09 : Parlez-nous de votre exploitation…
Charlie : je suis installé depuis octobre 2023 à Le Port sur une ferme abandonnée depuis 25 ans. L’exploitation est située à 1100 mètre d’altitude. J’ai eu et j’ai encore un énorme travail de défrichement du foncier et de restauration des bâtiments. J’élève des brebis, essentiellement tarasconnaises et quelques chevaux lourds de race comtoise. J’achète 100 % du fourrage pour l’instant mais je veux revaloriser le foncier en déprise. J’y travaille grâce à l’appui technique de la chambre d’agriculture et j’ai recours au robot broyeur télécommandé de la CUMA.
J’estive sur l’AFP de Le Port. Je pratique la vente directe pour les agneaux.
FDC09 : Comment faites-vous pour concilier vos deux activités ?
Charlie : ma priorité est toujours l’exploitation car les animaux ne peuvent pas attendre. Selon les travaux en cours et la météorologie, j’essaie de me libérer un peu de temps pour aller à la chasse.
FDC09 : Vous êtes chasseur et agriculteur, comment se passe la cohabitation avec la faune sauvage ?
Charlie : beaucoup de zones autrefois vouées à l’agriculture se sont fermées et le grand gibier y est abondant. Quelques dégâts de cervidés sont notamment observés.
FDC09 : Comment voyez-vous l’évolution de votre activité économique et de votre passion la chasse ?
Charlie : mon travail consiste à revaloriser des zones en déprise sur lesquelles je fais le maximum pour développer mon activité agricole. Il faut également réhabiliter les espaces pastoraux d’altitude (montagne et haute montagne). En outre, le monde agricole doit faire face à divers aléas dont les récentes épidémies.
Pour ce qui est de la chasse, je souhaite y consacrer un peu plus de temps dans l’avenir.
Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège