Sandra Péloffi, installée au Gaec du Vignoble, se rendra à Paris pour le SIA avec sa gamme de charcuteries bio pour la première fois.

Depuis quand êtes-vous installée dans la commune de Foix ? 

Sandra Péloffi : Je me suis associée à mon père en 2015 au sein du Gaec du Vignoble. Initialement éleveurs de bovins viande bio, nous avons ajouté un élevage de porc plein air bio en 2017 suite à mon arrivée. Au Gaec, je m’occupe principalement de l’atelier porc pour lequel nous sommes naisseurs et engraisseurs mais aussi de la vente directe des produits issus de nos vaches et de nos cochons. Au total, nous avons environ 300 mères pour les bovins et 20 pour les porcs.

Pourquoi avez-vous souhaité vous lancer dans ce type de production ?

S.P : J’ai fait une reconversion professionnelle. À l’origine j’étais coiffeuse mais j’ai eu envie de changement. Je voulais avoir un métier au contact de la nature, principalement en extérieur et dans lequel je serai libre d’organiser mes journées. Mon père m’a donc poussée vers la voie agricole. La création de l’atelier porc au sein du Gaec est liée à mon arrivée. Je cherchais quelque chose qui pourrait correspondre à ma carrure. Je ne suis pas très grande et manipuler des vaches ce n’était pas spécialement simple pour moi. Les cochons eux sont plus faciles à manipuler, pour leurs soins par exemple. À l’origine, l’atelier a été créé pour faciliter mon travail mais aujourd’hui c’est devenu une réelle passion et je ne me vois plus sans mes cochons.

Comment s’organise la vente de vos produits ?

S.P :  Comme nous avons un atelier de naisseur et d’engraisseur, nous vendons certains porcelets à des éleveurs de porcs bio. Les autres ils sont engraissés pour être transformés. Nous proposons des colis de viande fraîche mais aussi de la charcuterie via un atelier de découpe. Nous procédons uniquement par vente directe. Je me rends sur des marchés l’été ou sur des foires agricoles départementales. Mais nous vendons aussi nos produits sur notre site internet (https://www.lafermeduvignoble.fr/, ndlr) et par des livraisons à domicile.

Vous allez au salon de l’agriculture pour la première fois cette année, qu’attendez-vous de cette participation ?

S.P : Au départ, je ne comptais pas spécialement aller au salon de l’agriculture. Le réseau Bienvenue à la ferme m’a poussée à m’y rendre. Aujourd’hui, je me rends compte que cet événement peut être un bon intermédiaire pour se faire connaître dans le département et la région mais aussi par des médias locaux ou nationaux. Je n’y suis jamais allée en temps qu’exposante, uniquement comme visiteur, ce sera une expérience enrichissante je pense. J’espère faire beaucoup de rencontres et partager avec les autres, que ce soit les médias, les agriculteurs mais aussi les clients. Ma participation m’a également permis d’être suivie pendant trois jours par une équipe de journalistes sur l’exploitation familiale. L’émission Zone interdite diffusera un numéro spécial sur le salon de l’agriculture le 1e mars prochain sur M6. Ils recherchaient des jeunes agriculteurs de la France entière qui se rendaient au SIA. J’ai été contactée grâce à mon parcours atypique de jeune en reconversion professionnelle qui s’installe dans l’exploitation familiale en bio. Sur place, ils viendront faire quelques prises de vue pour récolter mon témoignage au cœur de l’événement. C’est une autre manière de se faire connaître mais aussi de faire découvrir le département.