L’augmentation des actes d’incivilité et de violence envers les professionnels du monde agricole a poussé le ministre de l’Intérieur à demander la mise en place d’observatoires à l’échelle départementale.

Jeudi 15 janvier dernier s’est déroulée la première réunion de l’Observatoire départemental sur les actes d’incivilité et violence envers le monde agricole à la demande de Chantal Mauchet,  préfète de l’Ariège.

Bon nombre d’organismes publics d’État (DDT, chambre d’agriculture, procureur, …), les services de la gendarmerie ainsi que les syndicats représentant les agriculteurs y étaient conviés.
Cette réunion a débuté dans la confusion suite au départ de la Confédération Paysanne (cf. éditorial). La FDSEA et les JA étaient quant à eux présents pour porter la voix des agriculteurs ariégeois.

Bilan des actes

Un premier état des lieux des actes d’incivilité (vols, dégradations, incendies, etc…) a été présenté par un gendarme du département. À retenir, une augmentation de 133 % entre 2018 et 2019 des actes de “destruction et dégradation” (incluant les incendies). Bien que les résultats soient moins alarmants qu’au niveau national, le mot d’ordre de Chantal Mauchet, préfète et du procureur de la République est de rester vigilant. Ce sur quoi les représentants de la profession s’accordent.
Les échanges de cette après-midi de janvier donnent de l’espoir. Quelques mesures opérationnelles en ont découlé.

Mesures opérationnelles

• La réactualisation du réseau d’alerte SMS “BALU”, initialement mis en place pour lutter contre les vols sur les exploitations. Le principe est que dès qu’un agriculteur participant à ce réseau constate un vol, une intrusion, etc. il appelle la gendarmerie ou la police qui vont alerter via un SMS tous les agriculteurs aux alentours.
• La mise en place de diagnostics de vulnérabilité des exploitations afin d’aider les agriculteurs à identifier et protéger les zones potentiellement à risques, en partenariat avec la gendarmerie.
• L’organisation de rencontres régulières entre les services de la gendarmerie, la chambre d’agriculture et les syndicats agricoles pour activer la mise en place et effectuer un suivi de ce dispositif.

Ces mesures devraient voir le jour dans les semaines à venir. La FDSEA et les JA de l’Ariège s’engagent à prendre une part active dans ces dispositifs de prévention.

FDSEA et JA09