Muriel Desse a racheté le nom Asinus en 2017 ainsi que toute sa production. Pour la première fois, le petit âne ariégeois se rendra au SIA.

Quand a été créée l’entreprise Asinus ?

Muriel Desse : Asinus a été inventé il y a plus de 25 ans par Olivier Campardou. Il a été précurseur dans le domaine, le premier à commercialiser des savons au lait d’ânesse en France. J’ai racheté le nom de la marque ainsi que les produits en 2017. Lorsque j’ai repris l’entreprise, j’ai souhaité passer au bio et retirer l’huile de palme de nos savons. Nous achetons du lait d’ânesse bio dans toute la France pour créer nos produits. Aujourd’hui, nous avons des savons solides avec 12 parfums différents, du savon liquide, développé par une pharmacienne, décliné en six parfums et trois crèmes – visage, corps et main – développés par l’entreprise Berdoues. Avec l’arrivée des produits cosmétiques, nous avons créé la marque Silko qui regroupe toute cette gamme.

Pourquoi avez-vous souhaité reprendre l’entreprise ?

M.D : Tout s’est fait par hasard. J’ai travaillé pour une multinationale pendant des années. Il y a
14 ans, j’ai acheté un magasin à Toulouse spécialisé dans les parfums de niche et les bijoux fantaisie. Je voulais ajouter des savons dans mon magasin. J’en ai parlé avec une amie qui m’a suggéré d’aller voir Olivier qui est un ami d’enfance. Je suis allée le rencontrer sur le marché et il m’a annoncé à ce moment qu’il souhaitait vendre l’entreprise. J’y ai réfléchi et nous nous sommes revus. Nous avons parlé chiffre et me voilà aujourd’hui cheffe de cette entreprise.

Comment s’organise la vente de vos produits ?

M.D : Nous avons récemment modifié notre site internet (https://www.asinus.fr/, ndlr) pour en faire un site marchand. Puis nous vendons nos produits en France dans des magasins bio, des grandes surfaces et des instituts de beauté. Des pharmacies commercialisent également nos produis, les vertus du lait d’ânesse étant reconnues nationalement pour les problèmes de peau. Puis depuis peu, nous vendons à l’international dans certains pays européens mais surtout en Asie. Nous avons décroché dernièrement une exclusivité avec la Corée du Sud. Les Coréens sont férus de nos produits.

Vous allez au salon de l’agriculture pour la première fois cette année, qu’attendez-vous de cette participation ?

M.D : Je m’y rends avec mon fils qui s’est associé avec moi tout récemment. Participer à un salon, c’est toujours épuisant mais j’adore l’ambiance qu’il y a sur place. Nous rencontrons beaucoup de clients, ça nous permet d’avoir de nouvelles idées pour améliorer nos produits par exemple. Dans l’idéal, c’est vrai que j’aimerai que la marque soit découverte par des journalistes nationaux ou des distributeurs mais nous n’y allons pas que pour ça. Le SIA est également l’occasion pour nous de lancer un nouveau produit, le shampoing pour animaux, une exclusivité.

> Liste des actualités