La gestion équilibrée de la ressource en eau est primordiale pour le conseil départemental de l’Ariège. Ses élus réaffirment leur engagement par deux actions d’ampleur.

L’eau est un élément indispensable au quotidien. Utilisée pour l’industrie, l’agriculture, les loisirs ou encore dans le cadre domestique, il est important de la préserver. Conscient de cet enjeu, le conseil départemental de l’Ariège s’est engagé à promouvoir une gestion équilibrée et durable de cette ressource.

Depuis plusieurs années déjà, le département est associé à l’agence de l’eau Audour Garonne pour tout ce qui se rapporte à la gestion de l’eau et aux investissements à faire dans ce sens. Le 7 février dernier, le 11e “Contrat de Progrès” entre les deux entités a été signé. 
Ensemble, le conseil départemental et l’agence apportent des aides financières aux collectivités pour les projets en faveur de la préservation de cette ressource. Entre 2013 et 2018, plus de 14,5 millions d’euros ont été attribués par le département – principalement pour des opérations liées à l’eau potable et à l’assainissement collectif. 
Malgré quelques points de divergence et de désaccord, selon Christine Téqui, l’agence et le département se soutiennent mutuellement dans de nombreuses actions.
Le projet de sécurisation du remplissage de Montbel par une dérivation du Touyre, actuellement en phase d’étude jusqu’en 2021, a été subventionné à 70 % par les deux entités dont plus de 50 % par l’agence. 
Christine Téqui, présidente du conseil départemental, l’affirme : “ce partenariat, déjà ancien, est indispensable”.   

Ce travail de gestion à l’échelle départementale est renforcé par la mise en place de la commission locale de l’eau (CLE) du schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (Sage) des bassins versants des Pyrénées ariégeoises par la préfète de l’Ariège le 11 décembre 2019.
Aussi connu sous le nom de “parlement de l’eau”, la CLE regroupe 73 membres dont des représentants de collectivités, d’usagers et de l’État. Présidée par Benoît Alvarez, la CLE est l’organe décisionnel du Sage. Ce document de stratégie et de planification de l’usage de l’eau devra être présenté fin 2020. 

De gauche à droite : Christian Cibiel, Daniel Artaud, Christine Téqui, Benoît Alvarez, Pierre Eychenne et Daniel Besnard.
 

Des problématiques spécifiques au territoire


À la demande de Benoît Alvarez cinq places de vice-président ont été créées. Les représentants des syndicats des rivières des cinq bassins versants du périmètre du Sage ont été proposés pour occuper ces postes, étant au plus près des territoires concernés (cf. tableau).
Le périmètre englobe l’Ariège mais également une partie de la Haute-Garonne, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. Il s’étend sur 6.400 km² et 501 communes. L’objectif final de ce schéma est de trouver un équilibre durable de la gestion de l’eau. 
Le conseil départemental de l’Ariège est la structure porteuse de la CLE. À travers cet engagement, il met à sa disposition des moyens humains et matériels. Il est également maître d’ouvrage des études d’élaboration du Sage. 
“La division du périmètre en bassins versants permettra de faire remonter des problématiques différentes d’un endroit à l’autre. Elles seront toutes collectées et mutualisées par le Sage”, explique Daniel Artaud, vice-président du bassin Salat. 
Dès le mois de février, les syndicats des rivières et les communautés de communes de chaque bassin entameront diverses visites pour relever les problématiques spécifiques à chaque territoire. 
Puis, au cours du premier trimestre 2020, le service eau du conseil départemental lancera une consultation pour retenir le bureau d’études qui réalisera la première phase des études d’élaboration, l’état des lieux et le diagnostic du territoire du Sage, une prestation estimée à 70.000 €.
Cette première phase d’étude devrait conduire à mobiliser les acteurs du Sage et à cibler les orientations du projet commun.

Une implication de tous les usagers


L’existence de la CLE a également pour objectif de mettre en place un suivi des actions réalisées au cours des années afin de créer de nouvelles orientations par la suite. “Le parlement de l’eau existe pour garantir la bonne gestion de cette ressource sur la durée”, précise Christine Téqui.
Grâce à ses trois collèges, la CLE met autour de la table divers utilisateurs pour favoriser la communication entre eux et trouver des terrains d’entente. “On parle beaucoup de solidarité d’amont en aval des rivières mais il faut aussi penser à l’inverse, d’aval en amont. Tous les usagers doivent se sentir impliqués dans la préservation de cette ressource”, développe Benoît Alvarez. 
La mise en place d’une gestion sur la durée de l’eau est d’autant plus importante que selon les prévisions de certaines agences de l’eau, d’ici 2050, la pluviométrie devrait diminuer d’un milliard de mètres cubes par an sur le département.