Représentation des dossiers de dommages d’ours réalisée par l’ONCFS de 2015 à 2019.
Ici, ce sont essentiellement les ours qui sévissent. Ils sont au moins une cinquantaine rien que sur nos estives, bien installés dans le Couserans mais curieux de voir ce qui se passe sur le reste du département. Curieux et de plus en plus intrépides : cet été les témoignages de rencontres, de visites des ours près des villages se sont démultipliés.Elles inquiètent les éleveurs bien sûr, mais aussi les élus et les habitants de montagne.
Le désespoir et la détresse des éleveurs et des bergers est inimaginable et surtout inacceptable ! Eux qui élèvent leurs bêtes avec amour et respect. Amour de leur métier. Respect du bien-être de leurs animaux. Respect de cette montagne qui leur donne tant. Tout ceci réduit à néant par la présence d’ours toujours plus nombreux et toujours plus cruels.
Des réponses qui se font attendre
Mais que fait l’État pendant ce temps-là ? Que fait cet État qui nous impose ces ours étrangers ? Que fait l’État face au désespoir des éleveurs et des bergers ? Que fait l’État face à ce massacre ?
L’État nous réunit, nous “met autour de la table”. L’État dépêche des “experts” sur le terrain, qui en quelques jours réussissent l’exploit de trouver les solutions qui vont permettre cette cohabitation, si chère à ses yeux. Il s’agit de la fameuse feuille de route “Ours et pastoralisme”, deux mots totalement antagonistes. L’État fait mine de nous écouter, mais ne nous entend pas. Une seule ligne de mire : la cohabitation !
Elle est IMPOSSIBLE cette cohabitation ! La montagne vit grâce à l’élevage. Les paysages montagnards ont été forgés par la présence des animaux qui chaque été entretiennent ces espaces. Brebis, vaches et juments garantissent l’ouverture de ces territoires, une biodiversité riche et essentielle. Le développement des autres activités telles que le tourisme, les sports de montagne, la chasse… ont pu se réaliser grâce à ce mode d’élevage.
Récemment, Emmanuel Macron, président de la République a fait des annonces aux élus du massif nous promettant des avancées, mais les écrits tardent à venir. Quant à la mise en œuvre de ses promesses, elles semblent bien hypothétiques. Pendant ce temps-là les ours se réveillent et reprennent tranquillement leur mission d’éradication de l’élevage de montagne !
Il est URGENT que l’État assume enfin son rôle de gestion de la présence des ours dans les Pyrénées.
FDSEA et JA œuvrent ensemble pour défendre cette agriculture de montagne et ses éleveurs ! Une agriculture séculaire, indispensable à la vie de nos Pyrénées ariégeoises, et en adéquation avec les attentes modernes.