Jeudi 7 Novembre, Sophie Alzieu, Sébastien Durand et Florian Goncalves se sont rendus en préfecture pour échanger sur les sujets d’actualité (FCO, prédation, eau,…) avec le préfet et les services de l’Etat.

Dans un premier temps, ils sont revenus sur l’obtention du contrôle unique des exploitations qui représente une victoire syndicale importante et sur l’ouverture de prêts court terme.

Concernant la prédation, les syndicats ont tenu à rappeler qu’elle ne diminue pas, contrairement à ce que peuvent dire les chiffres. En effet, le nombre de dossier est plus faible que les cinq dernières années, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’il n’y ait pas eu de dérochement où les pertes se comptaient par centaines. Cependant, le nombre de constat sur des ruches a triplé par rapport à l’an dernier. Et les syndicats ont rappelé que les bergers ne peuvent pas être considérés comme des moyens de protection, ils sont là pour veiller sur les troupeaux et non les protéger de l’ours, ce qui rend angoissant leur travail.

Le Préfet souhaiterait également simplifier et préciser le protocole ours à problème afin de pouvoir le mettre en œuvre de façon efficace : capture et pose d’un collier GPS pour surveiller ses déplacements.

De plus, il a été demandé que les moyens de protections soient renforcés sur le front de colonisation et que soient pris en compte les difficultés de mise en œuvre de ces derniers sur les estives les plus accidentées, où les éleveurs sont contraints d’abandonner des versants entiers.

Au sujet des crises sanitaires, une partie de l’Ariège est entrée dans la zone régulée pour la FCO 3 et on assiste à une recrudescence importante de la FCO 8 dans les élevages bovins notamment, Mr Pujol, Directeur de la DDTESPP, a insisté sur l’importance de réaliser les tests afin d’être sûr qu’il s’agit bien de la FCO 8 et non de la 3.

La Ministre a également annoncé avoir commandé des doses de vaccin supplémentaires mais ceux-ci ne devraient être disponibles qu’en juin or il faudrait que les animaux puissent être vaccinés au maximum le 15 avril selon la profession.

Le fonds d’urgence FCO de 75 millions a de son côté été élargi au sérotype 8, en plus du 3.

Enfin, ce qui concerne la PAC 2025, malgré les demandes des syndicats, il faudra déclarer l’effectif réel de brebis, ainsi les agnelles ne pourront pas être prises en compte.

Concernant les taux de dégrèvement TFNB, un courrier a été adressé par la FRSEA Occitanie et JA Occitanie au Préfet de région pour demander une harmonisation des taux de dégrèvement de la TFNB sur l’ensemble de la région. En Ariège, pour pouvoir bénéficier de ce type de dégrèvement il faut obligatoirement justifier d’une perte de rendement sur les cultures ou les prairies. Or à ce jour, les pertes de récoltes ne semblent pas significativement assez basses pour rentrer dans ce dispositif. Les syndicats majoritaires ont insisté auprès des services de l’Etat sur le fait qu’il est primordial de faire évoluer les modalités de ce dispositif dans notre département afin de pouvoir prendre en compte les pertes économiques que l’on a sur les céréales, notamment dues à des réfactions en raison d’une mauvaise qualité et des coûts de séchage très importants.

Pour ce qui est des autres sujets qui ont été abordés, les services de l’Etat ont expliqué que :

  • Le projet d’adducteur du Touyre est toujours en phase de maitrise foncière
  • 17 dossiers PAC n’ont pas encore été payés, dont 10 concernent des dossiers à moins de 200 €.

Enfin, au vu des retards de récolte et des conditions météorologiques (un nombre de jours pluvieux nettement supérieur à la normale) ne permettant pas de réaliser avant la date limite du 15 novembre l’épandage d’effluents d’élevage (type fumier), la profession a demandé une dérogation pour repousser cette échéance.

C.G

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