FDC09 : Comment avez-vous découvert la chasse ?

Matthias Coulet : J’ai connu la chasse grâce à mon père dans les Pyrénées-Orientales. J’ai grandi aux côtés de ses amis chasseurs et entendu leurs récits. J’ai passé le permis à 16 ans alors que j’étais en formation au lycée.

Depuis je chasse au sein de l’ACCA de Rouze essentiellement le grand gibier (le sanglier et les cervidés) en battue. Nous sommes une bonne trentaine et nous chassons avec Mijanes et Artigues. J’apprécie beaucoup l’ambiance de camaraderie qui règne dans l’ACCA mais je regrette de ne pas avoir plus de temps à consacrer à ma passion.

FDC09 : Parlez-nous de votre exploitation…

Matthias Coulet : Il y a deux ans, j’ai quitté les Pyrénées-Orientales pour m’installer sur la commune de Le Pla à 1000 mètres d’altitude. J’ai ainsi intégré le GAEC de la Bruyante qui était composé de deux associés. Nous disposons de 180 hectares de SAU et d’un troupeau de 70 mères de race Aubrac. Les animaux estivent au col de Pailhères. Dans le cadre de contrats et de locations, nous faisons aussi du fourrage dans l’Aude et à Perpignan.

Les veaux et les vaches de réforme engraissés font l’objet de vente directe auprès d’une clientèle de particuliers. Nous envisageons de commercialiser des produits transformés, mais pour le moment ce n’est qu’un projet…

FDC09 : Comment faites-vous pour concilier vos deux activités ?

Matthias Coulet : C’est difficile. Je vais à la chasse surtout en début de saison mais après la mi-novembre beaucoup moins.

FDC09 : Vous êtes chasseur et agriculteur, comment se passe la cohabitation avec la faune sauvage ?

Matthias Coulet : Cette double casquette me permet de sensibiliser les autres chasseurs de l’équipe pour qu’ils prennent en compte les besoins des agriculteurs. Je bénéficie d’une bonne écoute de leur part. Je fais remonter les dégâts quand ils surviennent et nous agissons en conséquence sur les zones retournées. Nous avons de la chance, les dégâts ne posent pas de gros problèmes bien que le gibier soit abondant. Les dégâts apparaissent au printemps pour diminuer par la suite.

FDC09 : Comment voyez-vous l’évolution de votre activité économique et de votre passion la chasse ?

Matthias Coulet : Je suis confiant dans l’avenir de mon métier dans la mesure bien sûr où la PAC et le changement climatique ne le compliquent pas trop. Cette année sur notre site de Perpignan, nous n’avons récolté que 50 % de fourrage. Le problème de la sécheresse me préoccupe beaucoup.

Pour ce qui est de la chasse qui m’offre la possibilité de m’évader du quotidien, j’espère à l’avenir avoir plus de temps à y consacrer.

Propos recueillis par la Fédération des Chasseurs de l’Ariège

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