Le 19 février dernier, la Safer Occitanie organisait une rencontre Parlons Foncier, réunissant 130 personnes aux Forges de Pyrène, à l’initiative de son antenne départementale. Aide à l’aménagement foncier et innovations, de nombreux sujets étaient au rendez-vous.

Depuis deux ans, la Safer Occitanie propose des rencontres Parlons foncier dans les différents départements de la région. La quatrième rencontre a eu lieu aux Forges de Pyrène, à Montgailhard, le 19 février dernier.

Le service départemental de l’Ariège a organisé cette matinée autour d’un axe précis : l’implication de nombreuses structures ariégeoises dans les actions foncières.
Didier Vidal, président du Comité Technique Départemental, a débuté la rencontre avec un rappel des missions principales de la Safer, qui sont d’accompagner le développement agricole et forestier, le développement local, la protection de l’environnement et des paysages et la connaissance des territoires, et une présentation du déroulé de la matinée.
Deux tables rondes ont été organisées afin de présenter les différentes actions de la Safer, que ce soit dans l’aménagement du foncier mais aussi son acquisition.
Le premier atelier, intitulé : l’aménagement foncier au service du développement du territoire, se concentrait sur la commune de Dun. En partenariat avec les agriculteurs de la commune et la commission départementale de l’aménagement foncier (CDAF) de l’Ariège, gérée par le Conseil départemental, la Safer a accompagné près de
360 dossiers d’aménagements.
Alexis Varutti, exploitant sur la commune l’explique “Mes parcelles n’étaient pas bien réparties. Certaines étaient entrecoupées par de minuscules terrains appartenant à d’autres riverains. Grâce au travail commun de la Safer avec le conseil départemental et la commune, nous avons pu réorganiser à l’amiable, le foncier afin d’harmoniser la surface d’exploitation de ma ferme.”

Des solutions pour accéder au foncier 

L’aménagement du foncier n’est pas la seule initiative mise en avant lors de cette rencontre. En effet, le service départemental de la Safer met un point d’ordre à aider les jeunes à s’installer, en particulier aux vues du nombre d’exploitants approchant de la retraite.
Cependant, pour certains, il est difficile de trouver les finances pour acquérir des terres. La Safer propose donc deux solutions. La première est de bénéficier d’un portage par la Safer. L’entreprise va acheter des terres à la place du producteur et les lui louer pendant un temps établi afin qu’il rende son exploitation viable. Une fois cet objectif atteint, l’installé pourra racheter les terres qu’il exploite.
La seconde solution proposée par la Safer est de passer par un bail carrière. Un investisseur, choisi par le Comité Technique Départemental, achète les terres pour qu’un jeune puisse les exploiter. Ces baux peuvent avoir une durée variable.
Matthieu Vidotto est installé en GAEC familial avec son père et son oncle dont une partie des terres était en fermage à Labatut. Peu après son installation, les propriétaires ont décidé de vendre les terres. Fraichement arrivé, il n’était pas en capacité de les acheter. Il a donc fait appel à la Safer pour l’aider et un investisseur sérieux a été trouvé pour qu’il puisse continuer son activité.

Un travail partenarial

Les deux tables rondes ont été suivies d’interventions d’acteurs majeurs du département. Philippe Lacube était présent en sa position de président de la chambre d’agriculture de l’Ariège avec laquelle la Safer travaille étroitement. Ce dernier a remercié l’entreprise pour son travail et son approche globale de la question du foncier.
Christine Téqui, présidente du Conseil Départemental, est ensuite intervenue pour rappeler l’engagement du département dans l’aménagement du foncier agricole. Enfin, Dominique Granier, président de la Safer Occitanie, a tenu à féliciter le travail effectué par le service départemental pour tous leurs projets d’innovation en faveur du bien-être des agriculteurs.
La matinée s’est clôturée par un buffet de produits 100 % ariégeois avec des exploitants installés par la Safer. Un moment de partage et de convivialité au cours duquel les
130 personnes présentes ont pu échanger avec les différents intervenants.