Dans la soirée du lundi 12 septembre, un des bâtiments de Rémy Rivière, éleveur bovin à Soula, a pris feu. À ce jour, l’origine de l’incendie n’a pas été révélé par les experts.

« À 21h, j’étais en train de travailler sur le round baller avec un ami. Puis, nous sommes rentrés dans la maison pour discuter et prendre un café et 50 minutes plus tard, le feu avait déjà commencé« , raconte Rémy Rivière.

Selon l’exploitant, tout est allé très vite. « Je suis allé chercher un extincteur pour éteindre le feu mais il s’était déjà trop propagé. Si je n’y étais pas allé, j’aurais peut-être pu sauver un tracteur de plus. Mais ça a été mon premier réflexe. Puis, j’ai ouvert la porte aux bêtes pour qu’elles sortent au plus vite de la stabulation. Entre deux, j’ai sorti un autre tracteur avec la dérouleuse qui y était attelée et un télescopique. Puis, comme les vaches ne voulaient pas sortir, surement par peur, nous sommes rentrés dans la stabulation avec trois autres personnes du village venues m’aider pour les évacuer. Cinq d’entre elles ont été sauvées par les pompiers car l’espace n’était plus respirable en raison de la fumée« , ajoute l’éleveur.

L’exploitant confie avoir été étonné par la rapidité à laquelle tout a brûlé. Une fois les pompiers sur place, ces derniers ont tenté de contenir le feu mais il n’y avait plus grand-chose à faire à part regarder le bâtiment brûler selon lui.

Prioriser les urgences

Bien qu’aucune perte animale ne soit à déplorer, l’éleveur a perdu 100 tonnes de paille, autant d’aliment, 300 tonnes de foin, 1,8 tonne de bactériosol et 400 à 500 kg de bactériolit.

« Face à l’urgence, mon premier réflexe a été de prioriser mes actions. J’ai d’abord pensé aux gens présents sur l’exploitation, s’ils étaient en sécurité, puis à mes vaches, le vivant d’abord. Le matériel ne vient qu’après« , étaye Rémy Rivière.

Afin de contenir le feu, les pompiers sont restés sur place jusqu’au mardi tard le soir puis un roulement a été mis en place avec un passage des soldats du feu toutes les deux heures et l’installation d’un camion en surveillance à flanc de montagne.

L’assurance est indispensable

Bien que surpris par l’événement, Rémy Rivière se dit plutôt serein. « J’ai souscrit des assurances dès mon installation. On l’oublie souvent mais elles sont indispensables pour un exploitant agricole que ce soit en cas d’accident humain ou matériel comme dans le cas présent. Je n’ai pas encore de retour des experts mais aujourd’hui ce qui m’inquiète le plus, c’est le temps. J’aimerais pouvoir débarrasser tous les débris avant l’hiver pour me projeter sur une nouvelle construction à la fois pour stocker la paille et le foin mais aussi pour abriter mes vaches« , expose-t-il.

En attendant, il prévoit de louer un bâtiment non utilisé d’un voisin pour y mettre ses bêtes pendant l’hiver. Quant à l’aliment et la paille, il a pu trouver un arrangement avec ses fournisseurs pour s’approvisionner au compte-goutte en fonction de ses capacités de stockage.

C.L.