L’avenir du monde agricole est flou. Face aux attentes sociétales et à la montée des associations écologistes, il est nécessaire d’être nombreux pour défendre notre métier.

Le syndicalisme agricole a vu le jour en 1884 suite à la loi Waldeck-Rousseau relative à la création des syndicats professionnels.

Mais c’est seulement après la seconde guerre mondiale que la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs ont vu le jour.

Depuis cette époque, les deux syndicats majoritaires sont en relation avec le Gouvernement pour défendre le monde agricole à échelle nationale et échanger sur des thématiques majeures de ce métier.

Besoin départemental

Cependant, la diversité des territoires français nécessite un investissement à échelle régionale et même départementale. En effet, les problématiques liées à la prédation des ours sont cruciales dans la chaîne des Pyrénées alors que le Nord-Pas-de-Calais par exemple fait face à d’autres problèmes.

Avoir une représentation départementale pour défendre les enjeux locaux est indispensable pour le maintien de l’activité agricole dans l’Hexagone.

Les syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs sont présents dans un grand nombre de commissions départementales et régionales aux côtés de l’État mais aussi des organisations professionnelles agricoles pour défendre les exploitants au quotidien.

Un travail nécessaire

Cette présence a permis entre autres de proposer à la préfecture une charte départementale pour les zones de non-traitement riverains grâce à laquelle les distances réglementaires ont été réduites pour tous les exploitants du département quelque soit leur syndicat d’appartenance.

De même, un dégrèvement sur la taxe foncière sur le non-bâti a été acté en 2020 en raison des nombreux aléas climatiques qui se sont succédés dans le département au cours de l’année. Ce dernier a pu être appliqué sur l’ensemble du territoire avec, selon des communes, un pourcentage de dégrèvement plus ou moins élevé. Au total plus de deux millions d’euros ont pu être récupérés par les exploitants ariégeois.

En revanche, sans l’implication sans faille des élus de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, ce dégrèvement n’aurait peut-être jamais été accordé ou du moins pas à une telle hauteur.

Investissement de tous

Au quotidien, les agriculteurs travaillent pour nourrir la population. Ils produisent ce qui demain sera dans leur assiette. Mais l’urbanisation de la France a créé un clivage entre les citadins et les ruraux. Aujourd’hui, nombreux sont les enfants à ne pas savoir d’où provient le lait ou encore de quelle céréale est issue la farine.

Cette fracture entre les réalités du terrain et les attentes de la société rend plus difficile chaque jour le travail des exploitants qui font face à de plus en plus de restrictions.

Cependant, sans les syndicats agricoles pour rappeler ce que c’est réellement d’être agriculteur et échanger avec les services de l’État à toutes les échelles pour défendre ce métier, les restrictions d’action seraient bien plus nombreuses.

Ainsi, il est important de faire vivre ces syndicats indispensables et de s’y impliquer pour pouvoir, demain, poursuivre le travail effectué depuis des générations par des élus investis pour défendre un métier sans lequel personne ne pourrait vivre.

Dans un but de poursuivre l’investissement des syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs en Ariège, ces derniers proposent aux exploitants du département de leur retourner anonymement un questionnaire sur leurs attentes.

Retrouvez ce questionnaire ici.

Le syndicalisme est important pour les exploitants mais il ne peut pas vivre sans des personnes qui agissent à leur échelle pour le préserver.

Au plus nombreux les adhérents seront, le plus de force le syndicalisme aura !

C.L. pour FDSEA et JA09