Deux classes du lycée agricole de Pamiers ont clôturé la semaine dernière des projets éducatifs : la réalisation d’un documentaire pour les élèves de terminale SAPAT et un stage de territoire pour les 1e STAV.

La formation en lycée agricole a toujours été réputée pour ses ouvertures au monde et l’intégration de projets de terrain au sein de ses différents cursus.

Jeudi 20 octobre, le lycée agricole de Pamiers en a d’ailleurs montré l’exemple avec la conclusion de deux projets ambitieux.

Le premier concerne la classe de terminale du bac pro service aux personnes et animation dans les territoires (Sapat). Au cours de leur année de première, les 28 élèves sont partis à la rencontre de sept femmes agricultrices afin de réaliser un documentaire d’environ 40 minutes.

©Nathalie Groux/Legta

Des métiers pour femmes ?

L’objectif de ce projet réalisé dans le cadre de leur enseignement d’éducation socioculturelle était de savoir pourquoi les formations et les métiers agricoles, souvent masculinisés, étaient investis par des femmes. Mais aussi comment ce dernières s’engagent dans leur métier tout en le conciliant avec leur vie privée.

Après de nombreux mois de travail avec Désirée Snackey, vidéaste et réalisatrice, et Nathalie Groux, enseignante d’éducation socioculturelle, les élèves de terminale Sapat, ont présenté leur travail à l’ensemble des internes du lycée ainsi qu’à leurs parents, invités pour cette première projection.

©Nathalie Groux/Legta

Ce documentaire intitulé « Ma place, un portrait de femmes agricultrices » part à la rencontre de sept femmes aux profils variés : Virginie Gouzy, éleveuse de poules pondeuses, Nolwenn Leurent, maraîchère, Delphine Gaston, maraîchère, Chloé Martins, inséminatrice de bovins, Léa Avillaneda, étudiante en BTS agricole production animale, Océane Baqué, salariée agricole sur une exploitation de bovins laitiers et allaitants, et Laurine Cros, stagiaire en contrat emploi formation installation (Cefi). […]

Analyse de terrain

En parallèle, ce même jour, les élèves de 1e sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV) ont fait le bilan d’une semaine d’immersion à Montolieu, dans l’Aude, où ils ont réalisé un diagnostic de territoire. La classe de 18 élèves a séjourné dans la commune audoise du 10 au 14 octobre afin de partir à la rencontre de plusieurs acteurs du territoire.

©Sébastien Sales/Legta

Ce projet, prévu à leur cursus regroupe trois enseignements : histoire-géographie, économie et éducation socioculturelle. Leur étude s’est concentrée autour de six thématiques : l’agriculture, l’économie, la société, l’environnement, le tourisme et la culture.

En amont de leur départ, les enseignants avaient programmé de nombreuses rencontres, entre deux et quatre par jour pour que les élèves puissent échanger des acteurs intervenant dans chacune des thématiques de leur étude. De leur côté, les élèves avaient préparé un questionnaire d’une quarantaine de questions à poser aux personnes vivant dans le village.

De nombreuses rencontres

Au total, ils ont récolté une cinquantaine de témoignages pour lesquels ils ont extrait les données afin de réaliser différents graphiques selon les thèmes des questions.

Puis, les élèves ont rencontré de nombreuses personnes telles que la présidente de l’office de tourisme du grand Carcassonne afin d’échanger avec elle sur l’attrait des touristes pour la commune de Montolieu aussi surnommée « le village du livre » mais aussi un maraîcher qui a valorisé sa production en vente directe. […]

©Sébastien Sales/Legta

Puis, en fin de semaine, ils ont rencontré le maire de la commune afin de lui exposer les résultats de leur diagnostic. Globalement, le maire a confirmé les données recueillies par les élèves au cours de leur semaine d’étude du territoire. Il les a également félicités pour leur travail.

Du côté des élèves, le bilan était également positif. Outre quelques plaintes en raison de l’intensité du travail demandé pour la réalisation de ce diagnostic, ces derniers ont grandement apprécié cette semaine passée sur le terrain.

« C’est intéressant pour nous d’échanger avec les acteurs du territoire directement. On apprend de nouvelles choses dans un cadre différent de la salle de classe et sans intermédiaire, c’est ce qui m’a plu personnellement« , développe l’un d’entre eux.

C.L.