Le comité syndical du syndicat mixte du parc naturel région des Pyrénées ariégeoises s’est regroupé le 7 octobre dernier pour lancer officiellement la révision de la carte établie en 2009.

Valide depuis 2009, la charte initiale du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises (PNRPA) doit être révisée d’ici le 28 mai 2024 pour une période de 15 ans. Un comité du syndicat mixte du PNRPA, tenu à Saint-Girons le mercredi 7 octobre, a été l’occasion pour lancer officiellement la révision de cette charte.

Au cœur de cette révision : l’élargissement du périmètre du parc dans le respect du code de l’Environnement. Pour rappel, les parcs naturels régionaux ont cinq objectifs principaux :

  • protéger les paysages et le patrimoine naturel et culturel
  • contribuer à l’aménagement du territoire
  • contribuer au développement économique, social, culturel et à la qualité de vie
  • contribuer à assurer l’accueil, l’éducation et l’information du public
  • réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans les domaines cités ci-dessus et contribuer à des programmes de recherche.
PNRPA

26 nouvelles communes

L’extension du parc a été réfléchie selon plusieurs critères. Une expansion à l’ouest n’est pas envisageable car elle empiéterait sur le périmètre du PNR Comminges-Barousse-Pyrénées qui est actuellement en réflexion. Une extension au nord n’est pas souhaitable car elle inclurait des territoires significativement différents de ceux composants d’ores et déjà le PNRPA.
Enfin, les élus du syndicat souhaitent également préserver le périmètre du parc sur les cinq intercommunalités qui le composent déjà et ne pas en ajouter pour ne pas complexifier la charge du PNR.

Ainsi, 26 communes sont concernées par l’extension du parc : Arabaux, Celles, Foix, L’Herm, Montgailhard, Pradières, Saint-Paul-de-Jarrat, Soula, Arnave, Bompas, Cazenave-Serres-et-Allens, Mercus-Garrabet, Ornolac-Ussat-les-Bains, Tarascon-sur-Ariège, Ussat, Aston, Aulos-Sinsat, Bouan, Château-Verdun, Larcat, Larnat, Les Cabannes, Pech, Verdun, Illartein et Montagagne.
Cette expansion représente 37.164 hectares supplémentaires, soit une évolution de 15 % et 19.551 habitants de plus, +42 %.

Une éligibilité régie

Pour être ajouté au périmètre du parc, ces communes doivent répondre à diverses exigences. En effet, elles doivent disposer d’éléments patrimoniaux, naturels et culturels qui seraient un plus pour le parc. La commune d’Aston, par exemple, dispose d’un site Natural 2000 et sa vallée est l’un des ensembles naturels les mieux préservés des Pyrénées. La grotte de Lombrives, à Ornolac-Ussat-les-Bains, berceau de la préhistoire, apporte quant à elle un argument culturel conséquent.

Les enjeux paysagers qui composent les territoires sont également importants. Certains sites dégradés ou peu qualitatifs seront restaurés plus rapidement grâce à leur appartenance au parc. C’est le cas par exemple de la RN20 au sud de Tarascon-sur-Ariège.
Dans le cadre des enjeux socio-économiques imposés par le code de l’Environnement, le PNRPA aura également pour projet la station thermale d’Ornolac-Ussat-les-Bains.
Cette nouvelle charte sera effective de 2024 à 2039 et élaborée en partenariat avec la région Occitanie, l’État et d’autres partenaires.

Cependant, la toute première étape de cette révision est de réaliser un diagnostic de territoire qui comprend un inventaire du patrimoine et une analyse des enjeux environnementaux, culturels, sociaux et économiques de celui-ci.
Cette démarche a débuté en février 2020 grâce au recrutement d’un employé en contrat à durée déterminée au sein du syndicat mixte.
Une page dédiée à la révision de cette charte sera mise en ligne d’ici peu sur le site internet du PNRPA.

Un nouveau bureau

Cette rencontre entre tous les acteurs politiques du parc était également l’occasion pour le syndicat mixte de réélire son bureau aux suites des élections municipales qui ont eu lieu en mars et en juin. Sept changements ont été effectués au sein de celui-ci tels que l’arrivée de Christine Téqui en tant que 1e vice-présidente du parc.

C.L.