Les 1e et 2 octobre derniers se tenait à Ax-les-Thermes un séminaire sur les surfaces pastorales. Au programme de ces deux journées, des tables rondes avec des agriculteurs de tous les massifs de France et des élus nationaux et européens. Mais également des visites d’exploitation.

Le jeudi 1e octobre, dès 15h, près de 150 personnes étaient présentes dans les deux salles de conférence de l’hôtel de ville d’Ax-les-Thermes pour assister à trois tables rondes sur le thème du pastoralisme. Des intervenants venus des cinq massifs de l’Hexagone ont animé cette après-midi.

Cet événement a été introduit par Philippe Lacube, en tant que président de l’association des chambres d’agriculture des Pyrénées, Dominique Fourcade, maire d’Ax-les-Thermes, Christine Téqui, présidente du conseil départemental de l’Ariège et Patrick Escure, en charge du dossier montage à l’assemblée permanente des chambres d’agriculture. Tous étaient présents pour défendre le pastoralisme comme vecteur économique important pour les territoires mais aussi pour les agriculteurs.

Diversifier son exploitation

La première table ronde avait pour thématique l’illustration et la description des pratiques des exploitations pastorales en France dans leur diversité.

Étaient présents autour de la table Pierre-Henri Pagnier, président de l’ARDAR dans le Jura, Christine Valentin, présidente du Sidam dans le Massif Central, Brigitte Singla, élue référente montagne et pastoralisme à la chambre d’agriculture d’Occitanie et éleveuse dans l’Hérault, Éric Lions, élu référent montagne à la chambre d’agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Joseph Colombani, président de la chambre d’agriculture de Haute-Corse.
Tous ont décrit les pratiques spécifiques à leur territoire.

Valeur économique, sociale et environnementale

La deuxième table ronde de l’après-midi abordait la valeur économique, environnementale et sociale du pastoralisme dans les divers territoires.

Christophe Léger, président du SUACI Montagn’Alpes, Irène Tolleret, députée européenne, Jeanine Dubié, secrétaire générale de l’association nationale des élus de la montagne (Anem), Jean-Louis Cazaubon, vice-président en charge de l’agroalimentaire à la région Occitanie et Éliane Barreille, vice-présidente de la région Paca chargée de la ruralité et du pastoralisme, sont intervenus pour l’occasion.

L’agriculture et les politiques publiques

La dernière table ronde, concernait principalement les négociations autour de la future Pac et qui de mieux pour en parler que trois députés européens – Jérémy Decerle, Anne Sander et Éric Andrieu – et un membre d’Euromontana, Dominique Fayet.

Tous étaient unanimes, la France a besoin de s’imposer dans les décisions liées à la création de la nouvelle Pac, en particulier à cause de la diversité de ses territoires. Elle a besoin de sortir son épingle du jeu, en particulier à l’approche de sessions décisives dans l’évolution de cette aide européenne.

Ne pouvant être présent, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a également fait parvenir une vidéo aux organisateurs dans laquelle il reconnait, entre autres, que l’activité pastorale est essentielle pour le territoire et qu’elle contribue à la qualité de l’environnement.

Au cours de la seconde journée du séminaire sur les surfaces pastorales, les participants se sont rendus sur deux exploitations et une estive. L’objectif de ces visites de terrain : découvrir les spécificités du territoire pyrénéen, les aménagements mis en place mais surtout de recueillir les témoignages d’exploitants qui sont parvenus à valoriser leur production de différentes façons pour ne pas être totalement dépendants des aides Pac.

C.L.