Quelques fois, il arrive que des agriculteurs obtiennent un complément de revenu grâce à des installations productrices d’énergie sur leurs exploitations. Théa te présente les trois types de production les plus présentes dans les fermes.
Il t’est surement déjà arrivé de voir des éoliennes au beau milieu d’un champs lorsque tu te baladais. Tu sais c’est grands poteaux ornés de trois hélices à leur sommet. Les éoliennes produisent de l’électricité grâce à la force du vent qui fait tourner les hélices.
Pour installer des éoliennes dans un champ, il existe deux solutions. Soit l’agriculteur propriétaire du champ les fait installer par une entreprise à son initiative, soit une entreprise de production d’électricité le contacte pour lui proposer d’obtenir de l’argent en échange d’un peu de place sur ses parcelles pour y construire des éoliennes.
Dans les deux cas, l’agriculteur a ce que l’on appelle un complément de revenu, c’est-à-dire qu’en plus de l’argent qu’il gagne grâce à la vente de sa production agricole, il en acquiert grâce à l’électricité produite grâce aux éoliennes.
L’énergie solaire
Il existe un autre type d’énergie renouvelable très présente dans les fermes et en particulier sur les toits des bâtiments : l’énergie solaire produite grâce à des panneaux photovoltaïques.
Les panneaux photovoltaïques créent de l’électricité grâce à la chaleur du soleil. Souvent, ils sont installés sur les toitures des maisons ou des bâtiments agricoles comme une grange ou une stabulation accueillant des vaches.
Avec les panneaux, le complément de revenu peut être légèrement différent qu’avec les éoliennes. En effet, soit l’agriculteur décide de revendre la totalité de la production d’électricité de ses panneaux, soit il l’utilise en autoconsommation.
C’est-à-dire qu’il va se servir de l’électricité qu’il a produit pour faire fonctionner la machine de traite par exemple ou même les lumières de ses différents bâtiments. Puis, s’il en produit plus qu’il en consomme, il pourra revendre le surplus.
Dans les cas où il aurait besoin de toute la production de ses panneaux, certes cela ne lui rapportera pas d’argent directement mais ses charges seront moins élevées. Il payera moins cher de facture d’électricité.
On peut aussi retrouver des installations de panneaux photovoltaïque au sol, sur des parcelles, des friches ou encore au-dessus de cultures telles que des vignes. Bien souvent, ces installations servent principalement à la revente de l’électricité produite.
La méthanisation
Un autre mode de production d’énergies renouvelables se répand de plus en plus en France : les unités de méthanisation. Contrairement aux éoliennes et aux panneaux photovoltaïques, elles ne sont pas installées pour créer de l’électricité mais du gaz. Le gaz peut être utilisé pour chauffer une maison ou encore pour faire cuire à manger.
Le fonctionnement d’une unité de méthanisation est assez complexe. Des déchets agricoles, tels que le fumier, les déchets de silos et d’ensilage, sont récupérés puis mélangés avant d’aller dans une première cuve appelée préfosse.
Dans la préfosse, le liquide et le solide seront séparés. Ensuite, le mélange ira dans un digesteur, une sorte de gros four, qui mélangera les déchets pendant un mois à environ 40 degrés. Après un mois, l’ensemble ira dans le post-digesteur où le même processus sera répété pendant 25 jours.
Création de gaz
Au cours de ces 55 jours de mélange, du gaz émane des déchets et il est envoyé dans des tuyaux pour être distribué dans des maisons. Puis, en parallèle, les déchets sont transformés en digestat, un engrais liquide naturel.
Dans le cas d’une unité de méthanisation, une petite partie du gaz produite est consommée par l’installation et la majeure partie est revendue à une entreprise d’énergie, ce qui fait gagner de l’argent aux personnes qui ont créé la structure, souvent des agriculteurs. Puis, le digestat peut être vendu à d’autres agriculteurs ou distribué gratuitement à ceux qui ont apporté leurs déchets.
Les unités de méthanisation permettent donc à la fois de débarrasser des agriculteurs de déchets présents sur leur exploitation mais aussi de leur apporter de l’engrais naturel et en parallèle de produire du gaz naturel pour les habitants des environs.
Grâce à ces trois types d’installation, les agriculteurs peuvent donc avoir un complément de revenu. Bien entendu, l’investissement n’est pas le même selon si l’on installe des panneaux photovoltaïques sur un bâtiment ou s’il l’on créé une unité de méthanisation.
En Ariège, il existe deux unités de méthanisation, créées par des agriculteurs.
Théa
C.L.
