Le 18 octobre, la préfecture de l’Ariège résonnera au son des cors des chasseurs et des bruits de la foule pour soutenir les six représentants convoqués au tribunal.

À l’approche de l’audience des représentants du monde rural que sont Rémi Toulis, Cédric Munoz, Clémence Biard, Philippe Lacube, Jean-Luc Fernandez et Jean-Pierre Mirouze, chacun d’entre eux s’exprimera dans Terres d’Ariège chaque semaine.
Après les deux représentants de la FDSEA, c’est au tour de Clémence Biard, co-présidente des Jeunes Agriculteurs de prendre la parole.
Trois questions à…

Quel est votre parcours agricole ?
Clémence Biard : Je suis passionnée d’agriculture depuis ma tendre enfance. Mon père est exploitant et il m’a transmis son amour pour ce métier. Je me suis donc installée en Gaec avec lui en 2014 à Léran en polyculture élevage. Nous avons ensemble des veaux sous la mère et nous produisons des céréales pour l’exploitation.
Et votre parcours politique ?
C.B. : Je suis impliquée dans la vie du syndicat Jeunes Agriculteurs depuis 11 ans, soit bien avant mon installation. En effet, il est important pour moi de défendre l’agriculture et de construire l’avenir de ce secteur. En 2016, j’ai été élue présidente du syndicat à échelle départementale et j’entame mon troisième mandat cette année. Je me suis également rapidement investie aux Jeunes Agriculteurs d’Occitanie dont je suis la présidente déléguée aujourd’hui suite à la dernière élection. En 2019, j’ai également fait le choix de m’investir au bureau de la chambre d’agriculture de l’Ariège mais aussi à celui de la chambre régionale où je suis présidente du comité orientation, transmission, installation.
Comment appréhendez-vous l’audience à venir ?
C.B. : Je suis convoquée en mon nom propre et en tant que présidente des Jeunes Agriculteurs de l’Ariège. Cette double convocation prouve que c’est bien l’ensemble du monde agricole qui est attaqué par ce procès qui peut faire jurisprudence. Le 18 octobre, je monterais les marches du palais de justice la tête haute car je n’ai rien à me reprocher. Il est important que le monde rural soit présent en masse pour montrer à la justice notre exaspération et notre colère. Les associations écologistes nous entravent sans cesse, elles nous méprisent. Nous, agriculteurs, sommes les premiers protecteurs de l’environnement et nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Sous les agitations de quelques-unes de ces associations, la justice veut nous faire taire mais nous ne cèderons pas.
Clémence Biard, présidente des Jeunes Agriculteurs de l’Ariège