Dès l’été, les premiers labels Nòu Ariège Pyrénées, la marque des produits agroalimentaires du département, seront attribués.

Au moment de son élection en 2019, Philippe Lacube avait abordé sa volonté de créer une marque territoriale pour valoriser les produits ariégeois qui font la richesse du territoire.

Une promesse qu’il a tenu grâce au lancement de la marque Nòu Ariège Pyrénées après plusieurs mois de travail.
“En Ariège, nous n’avons pas un unique produit emblématique mais nous avons une diversité de produits de grande qualité. L’idée de cette marque est de montrer la richesse des produits agroalimentaires ariégeois”, développe Philippe Lacube, président de l’association de gouvernance de la marque Nòu Ariège Pyrénées.

Une gouvernance large

Bien que cette marque soit à l’initiative de la chambre d’agriculture, son président n’a pas souhaité qu’elle appartienne uniquement à la chambre consulaire.

C’est un projet dans lequel tous les acteurs du territoire doivent prendre part. Nous sommes plus forts ensembles pour promouvoir l’Ariège. Ainsi, toutes les communautés de commune, les chambres consulaires, les syndicats agricoles ou encore le conseil départemental sont investis dans l’association de gouvernance de Nòu Ariège Pyrénées”, ajoute-t-il.
À l’avenir, cette marque pourrait être vouée à évoluer et à inclure d’autres produits ariégeois non alimentaires.

Nòu, un nom aux sens variés

Après plusieurs réunions, l’association de gouvernance s’est arrêtée sur le nom Nòu Ariège Pyrénées pour cette marque. Issu de l’Occitan, Nòu signifie “neuf” comme le chiffre du département de l’Ariège. Mais il peut également être interprété comme “neuf” dans le sens de nouveauté, quelque chose qui n’existe pas déjà. Phonétiquement, il est prononcé comme le mot anglais “now” qui se traduit “maintenant”. Enfin, il peut se lire comme “nous”, une initiative qui émane de l’ensemble du département.

Afin d’intégrer la marque, les produits devront suivre un cahier des charges précis dont les principaux axes sont l’absence d’OGM lors de la production, une totale traçabilité pour les consommateurs mais également dans un premier temps une absence de la marque dans les grandes et moyennes surfaces (GMS).

Nous avons eu un débat important à propos des GMS. Nous avons ensemble décidé que la marque n’y serait pas présente dans un premier temps. Puis en 2022, nous prévoyons de mettre en place un protocole d’expérimentation avec au moins un grand distributeur pour valoriser la marque mais je le précise, ce sera à titre expérimental”, argumente Philippe Lacube.

Premières intégrations

Pendant l’été, une première tournée d’exploitations sera faite pour labelliser certains produits à la marque. En parallèle, sept rencontres avec le monde agricole seront organisées en faveur de possibles investisseurs afin de leur présenter le projet mais aussi de les convaincre d’intégrer la société civile de portefeuille créée pour ces derniers. Le ticket d’entrée à cette société s’élève à 10.000€.

Au moment de cette conférence de presse, la marque comptait déjà onze investisseurs qui tous croient en ce projet d’envergure. “Nous avons pour ambition d’atteindre le nombre de 100 investisseurs pour nous assurer de pouvoir mener nos projets à bien”, détaille Philippe Lacube.

Ensuite, dès l’automne, la baguette Nòu intégrera les boulangeries ariégeoises avec un pain intégralement produit dans le département, du blé à la cuisson.

Des corner de promotion remplis de produits secs seront également proposés aux hébergeurs afin de valoriser la marque auprès des touristes.

Les drives et halles fermières déjà existants mettront également la marque en avant puis un site internet sous forme de marketplace dédié à Nòu.

L’association de gouvernance s’est également rapprochée de la mairie de Foix qui a pour projet de créer une halle dans les mois à venir. Cette dernière pourrait donc accueillir un magasin identifié Nòu Ariège Pyrénées.

Puis enfin, de manière plus ambitieuse, le plus grand projet de la marque est de créer une ambassade de l’Ariège à Toulouse qui regrouperait trois espaces : le premier dédié à la vente de produits agroalimentaires, le second qui promouvrait le tourisme dans le département et enfin un espace restauration où uniquement des produits du territoire seront servis.

C.L.