La FDSEA de l’Ariège rencontre Sylvie Feucher, préfète de l’Ariège, en poste depuis le 14 décembre 2020.

Mercredi 13 janvier dernier, la FDSEA 09 a souhaité la bienvenue à Sylvie Feucher, nouvelle préfète de l’Ariège, en poste depuis le 14 décembre dernier.

En tant que syndicat majoritaire du département, il était plus qu’évident pour les élus de souhaiter la bienvenue à Sylvie Feucher, préfète sur le territoire ariégeois. Rémi Toulis, président de la FDSEA, Sébastien Durand, secrétaire générale, Sophie Alzieu, secrétaire général adjointe et leur animatrice ont ainsi pu lui présenter la situation de l’agriculture en Ariège.

Cette rencontre était aussi l’occasion de rencontrer Stéphane Defos, directeur de la DDT, et d’Anne Chêne, responsable du service économie et agriculture à la DDT. Tous ont écouté attentivement les revendications.

Les élus ont pu ainsi présenter le syndicat et ses positions sur les nombreuses thématiques qui animent le territoire.

La nouvelle PAC et ses nouvelles mesures

Les élus ont abordé le sujet des aides couplés qui va défavoriser les éleveurs et certains céréaliers du département. Ensuite, la mesure “rotationnelle” à la parcelle qui est soutenu par l’Europe et qui serait catastrophique pour nos exploitations. Elle aurait une incidence sur les éleveurs et les cultures de semences notamment.

L’environnement

L’actualité va mener le syndicat à s’impliquer sur les zones vulnérables. En effet, le périmètre va augmenter en Ariège et mettra en péril des exploitations qui sont déjà en difficulté sur les coteaux secs. Ensuite, les ZNT qui ont pu être réduites grâce au travail du syndicalisme et ainsi aboutir sur la signature d’une charte de bon voisinage.

Enfin, la cartographie des ruisseaux, qui a été un travail de longue haleine et a permis une classification d’une grande partie du département, à l’exception d’une petite zone de montagne. Ce travail, presque abouti, est déjà remis en cause par des associations environnementaliste sans consulter l’avis de la profession.

L’eau est un bien rare, en tant qu’agriculteurs nous connaissons sa valeur” intervient Rémi Toulis. Face à une forte augmentation de la consommation des ménages de la ressource en eau, les mesures de création ou de stockage de l’eau pour y pallier se font attendre. L’agriculture, quant à elle, elle a pris des mesures depuis plusieurs années en modernisant ses équipements d’irrigations notamment. Ainsi les agriculteurs ont pu réaliser des économies conséquentes sur la ressource en eau. “La loi sur l’eau en France est aujourd’hui pleine d’incohérences, il faudrait faire preuve de bons sens dans son application, surtout face aux réalités du terrain et à ses nombreux utilisateurs” s’exprime Sébastien Durand.

Le foncier

La FDSEA travaille activement avec la profession et les services de la Safer pour limiter le prix des terres et favoriser l’accessibilité au foncier pour les futurs agriculteurs. La pression des collectivités qui souhaitent créer des zones industrielles sur des parcelles agricoles alors que celles-ci restent vides, participe à la hausse du prix des terres agricoles. La FDSEA a aussi travaillé activement avec le réseau FRSEA sur le nouveau SDREA tout au long de l’année 2020.

Concernant les carrières en Ariège, le syndicat souhaiterait structurer l’agrandissement des carrières pour éviter de perdre des terres qui ne sont pas toujours remises en état après plusieurs années. “Il faut absolument enrailler ce phénomène et trouver des solutions à ce problème” indique Rémi Toulis. Le photovoltaïque au sol est aussi un combat prenant du syndicat. Son développement et les demandes de plus en plus pressantes pour son installation sont un problème à prendre en considération avec toute la profession pour éviter les dérives et les arnaques. Un retour économique qui profite au monde agricole est une des revendications du syndicat.

Il a été abordé la question de l’emploi agricole dans le département. Après un état des lieux de l’emploi des salariés que ce soit en CDI ou encore l’emploi saisonnier, les élus ont pu montrer l’importance que peut apporter l’agriculture à l’économie du territoire. Ils ont aussi insisté sur leur travail actuel pour l’application de la nouvelle convention collective nationale dans le département.

Enfin, le dernier sujet abordé fut celui de la prédation. “Nous nous battons depuis des années. Nous subissons un prédateur qui nous a été imposé, sans aucune solution ni mesure d’accompagnement. Ce choix fait par le Gouvernement de l’époque sous la pression européenne et des écologistes est devenu un fardeau pour nous éleveurs transhumants. Nous qui exerçons une agriculture dite extensifs, un modèle souhaité par de nombreux consommateurs et qui pourtant ne peut s’exercer avec l’ours rodant dans nos montagnes. J’ai la chance, si je puis dire, de ne pas subir l’ours sur mon estive. Mais je sais que l’année où il viendra tuer mes brebis et mes chevaux je ne pourrais plus vivre de mon métier, je devrais arrêter mon activité, alors que c’est ma passion” témoigne Sophie Alzieu.

La préfète a exprimé son souhait d’avancer ensemble, d’être à l’écoute de la profession dans sa nouvelle mandature, et a accepté la proposition d’une visite d’exploitation une fois la crise sanitaire passée.

FDSEA