Rassemblée en assemblée générale le 17 novembre dernier, l’organisation de producteurs bovins d’Arterris a conclu la campagne 2021-2022 sur de bonnes notes.
L’exercice 2021-2022 de l’organisation de producteurs (OP) bovins d’Arterris a été présenté le 17 novembre dernier à Carbonne (31) lors de son assemblée générale. L’occasion pour une vingtaine d’éleveurs présents de découvrir les résultats de cette dernière.
« Le contexte général de l’année est plutôt positif avec un niveau de prix élevé pour les broutards et les bovins de boucherie, toute race confondue« , explique Mickaël Marcerou, président de l’OP bovine.
Au total, 26.200 animaux ont été commercialisés sur cet exercice soit une hausse de 13 % avec, entre autres, 14.800 broutards et 7.400 bovins de boucherie.
Le marché des broutards
En ce qui concerne les broutards, les prix sont restés tendus tout au long de l’exercice malgré une peur que ceux-ci décrochent au cours de l’année. Dans les départements de l’Ariège, de la Haute-Garonne et du Tarn, la coopérative a observé une hausse de la pénétration des marchés mais également une hausse des volumes. Pour autant, le président reste sur ses gardes.
« Les années à venir risquent de nous être moins favorables quant aux broutards. En effet, il y a de plus en plus de décapitalisation sur le cheptel mère ce qui signifie qu’il y aura moins de veaux à commercialiser à l’avenir« , ajoute Mickaël Marcerou.
Selon lui, cette décapitalisation s’explique selon deux arguments. Tout d’abord, les prix de vente des bovins de boucherie sont élevés ce qui encourage les éleveurs à vendre leurs bêtes. Puis, les coûts de matière première sont de plus en plus importants ce qui amène certains élevages en difficulté à se séparer de leurs bêtes.
Le marché du gras
La décapitalisation de certains élevages s’est également fait ressentir sur les résultats du marché du gras de l’OP bovine. En effet, le volume des ventes a augmenté de 17 % sur l’exercice 2021-2022 sur l’ensemble du territoire d’Arterris.
« La demande a été présente tout au long de l’année et le marché tend à devenir plus régulier car l’activité économique reprend suite à la crise sanitaire« , développe Laurent Simon, directeur de l’OP bovine.
Les bovins de boucheries sont valorisés pour les ¾ par le biais d’abattoirs industriels mais ¼ d’entre eux sont valorisés localement avec diverses boucheries et grandes et moyennes surfaces qui s’approvisionnent sur le territoire.
Valorisation des productions
L’objectif pour Arterris est de valoriser au mieux les animaux de ses adhérents. « Nous sommes toujours attentifs à amener de la valeur aux éleveurs avec qui nous travaillons. Ainsi, aujourd’hui, la demande de veaux plus lourds est plus conséquente. Nous veillons donc à répondre à celle-ci tout en faisant attention aux dépenses de matières premières des éleveurs« , étaye le président de l’OP bovine.
En s’adaptant aux différents marchés, Arterris propose des prix plus rémunérateurs aux agriculteurs du territoire. « Nous essayons d’avoir un marché par qualité de bête, afin de les valoriser le mieux possible. Un gros travail est également effectué avec l’aval et l’amont afin de nous assurer d’avoir un débouché adapté à chaque bête. Le développement de la marque Occitalia en est un bon exemple avec des bêtes de qualité supérieure qui sont commercialisées par le groupe Ovinpex« , précise Laurent Simon.
Au cours de cette assemblée générale, une intervention a également été faite quant à la politique agricole commune (Pac) 2023-2027. « Avec cette présentation, nous souhaitions montrer aux éleveurs avec qui nous travaillons qu’un équilibre était nécessaire entre les revenus issus du troupeau et de sa valorisation et ceux issus de la Pac. Grâce aux revenus générés par l’exploitation et son cheptel, c’est tout un territoire qui est mis en avant et c’est ce que nous défendons« , conclut Mickaël Marcerou.
C.L.