Mercredi 5 avril, les syndicats majoritaires ont appelé leurs adhérents à manifester devant la direction départementale des territoires pour dénoncer des problématiques liées à la politique agricole commune.

Alors que les déclarations pour les aides surfaciques ont commencé le 1e avril dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune (Pac) 2023-2027, les exploitants font déjà face à un certain nombre de problèmes.

Pour montrer le mécontentement de leurs adhérents, les syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs ont organisé une manifestation au pied de la direction départementale des territoires (DDT) le mercredi 5 avril au soir.

Agriculteurs nombreux

Au total, ce sont près de 80 agriculteurs qui se sont rassemblés devant l’administration, en présence de Stéphane Defos, directeur de celle-ci.

Parmi les problématiques rencontrées par les exploitants, la première concerne les déclarations 2022 et 2021. En raison de la mise à jour des cartographies, certains d’entre eux font face à des pénalités rétroactives pour ces deux années de déclaration.

Sur ce sujet, Clémence Biard, présidente des Jeunes Agriculteurs, et Sébastien Durand, vice-président de la FDSEA, ont demandé qu’aucune pénalité ne soit imputée aux exploitants.

Dossiers incomplets

Ensuite, les exploitants présents ont souligné que 50 % des dossiers Pac sont incomplets ou indisponibles ce qui rend la déclaration impossible.

Pour d’autres, ce sont des documents Cerfa qui ne seront pas accessibles avant le 15 avril ce qui empêche les déclarations d’être et donc réduit de 15 jours le temps disponible pour effectuer ces dernières.

Face à cela, les élus représentants des syndicats majoritaires ont demandé à ce que la période de déclaration soit prolongée d’un mois sans décalage de la date du paiement dans l’éventualité où les dossiers n’étaient pas débloqués d’ici la fin du mois d’avril.

Stéphane Defos a affirmé que des mises à jour informatiques allaient être réalisées dans la nuit afin que certains dossiers bloqués sur TéléPac soient désormais accessibles.

Cette même nuit, beaucoup de dossiers ont été débloqués, une petite amélioration selon les syndicats mais en aucun cas un aboutissement. En effet, le logiciel n’est pas parfaitement fonctionnel ce qui ralenti le processus de déclaration.

Il est selon eux urgent que l’administration apporte des solutions rapides et concrètes aux problèmes que rencontrent les agriculteurs.

Demandes complémentaires

De plus, les élus ont également soulevé que l’ensemble des demandes effectuées au moment de la manifestation soient remontées à la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) par la DDT.

Enfin, ils ont revendiqué que les demandes de reconnaissance de catastrophe naturelle sécheresse effectuées par de nombreuses communes du département soient prises en compte par les services de l’État.

Selon eux, l’administration et les agriculteurs ne disposent pas du même droit à l’erreur, les exploitants étant bien plus pénalisés en cas de maladresse.

Ils ont ainsi apposé sur la devanture de la DDT une banderole stipulant « Pénalités après coup, erreurs de l’administration = mort de nos exploitations« . Cette dernière était également surplombée de drapeaux FDSEA et Jeunes Agriculteurs.

C.L. pour FDSEA et JA09