Le quatrième programme “pour et sur le développement régional” (PSDR) mené par l’INRAE avec les dix grandes régions de France arrive à son terme. Trois projets développés en Occitanie ont retenu l’attention de l’institut de recherche.
Le premier programme “pour et sur le développement régional” (PSDR4) a été lancé en 1996. La quatrième édition de ce programme sera clôturée au cours de l’année 2021 après avoir débuté en 2016. Retour sur le bilan dressé début décembre.
Un budget de 11,6 millions d’euros a été mobilisé pour 33 projets de recherche en faveur de l’accompagnement de la transition écologique et le développement des systèmes agricoles et alimentaires durables à l’échelle de l’Hexagone. Trois d’entre eux ont été développés en Occitanie.
Qu’est-ce que le PSDR ?
Bien que mis en place à l’échelle nationale, le PSDR a pour objectif principal d’apporter une meilleure connaissance des processus de développement régional dans les domaines de l’agriculture, l’agro-alimentaire, l’environnement, l’aménagement de l’espace et la ruralité.
Il regroupe trois groupes de travail transversaux : lien rural urbain : foncier, attractivité et bien-être, transition agroécologique et territoires puis systèmes alimentaires et forestiers, circuits et circularité.
La déclinaison régionale du PSDR4 est quant à elle co-pilotée par la région Occitanie et l’INRAE. Les trois projets de recherche financés dans le territoire à l’occasion du PSDR4 ont pour thématique centrale la contribution à la transition agroécologique des exploitations agricoles, des filières et du territoire. Cinq laboratoires et 27 structures du développement régional sont associés à ces projets de recherche.
Trois programmes de recherche Occitans
- Repro-Innov
Le premier projet mené au sein du PSDR4 se nomme Repro-Innov. Il étudie les réorganisations productives et les innovations dans les filières agro-alimentaires.
Le principal objectif de ce projet est de comprendre les stratégies et les processus d’adaptation des filières afin de répondre aux attentes sociétales en termes de consommation.
Le projet Repro-Innov a permis la production de documents clés pour la compréhension des études réalisées tels que les fiches “Achats bio = achats plus durables ?”, “Quelles coordinations pour éco-innover dans les filières et les territoires ?” ou encore “Pourquoi rester en villes moyennes ? Le cas des entreprises agro-alimentaires en Occitanie”.
Les chercheurs de Repro-Innov ont également contribué à la réalisation du cahier d’innovation “Légumineuses”, édité à l’occasion des 2e rencontres francophones sur les légumineuses qui se sont tenues à Toulouse en 2018.
- Sebioref
Le second projet mené dans le cadre du PSDR4, nommé Sebioref, se concentre sur la biodiversité des territoires. L’objectif de celui-ci est de produire des références, des conseils et des outils incitatifs à destination des agriculteurs et des conseillers agricoles pour qu’ils se servent de la richesse de leur territoire en termes de biodiversité dans leurs productions.
Ce projet a montré qu’il était possible de prédire la diversité en fleurs disponibles pour les insectes sur une zone particulière grâce à des images satellites. Des fiches autour des rôles de la biodiversité pour l’agriculture ont été publiées. Un modèle d’utilisation de l’espace rural par les abeilles sauvages a également été développé pour identifier la meilleure localisation de prairies et de haies en faveur d’une meilleure pollinisation des cultures.
- Ata-Ri
Ata-Ri est le dernier projet mené dans le cadre du PSDR4. L’objectif d’Ata-Ri est de trouver des billes pour accompagner les agriculteurs dans la transition de leur exploitation vers l’agroécologie tout en prenant en compte que cette démarche peut être très compliquée selon les territoires.
Douze exploitations ont été suivies pendant leur transition afin d’analyser le mode d’action des agriculteurs. Grâce à cet accompagnement, des témoignages vidéo, un diagnostic agroécologique des élevages et trois fiches méthodes ont été réalisées.
L’outil numérique Capflor a également été créé pour accompagner les exploitants dans la conception de leurs prairies. Puis un dictionnaire d’agroécologie a été développé en ligne.
Ce dictionnaire regroupe plus de 100 définitions et 40 vidéos pour favoriser la diffusion de nouvelles connaissances et aider les agriculteurs à mieux comprendre les processus de la transition agroécologique.
C.L.
