C’est à Fabas que Laurent Panifous, député de l’Ariège a répondu à l’invitation lancée par la section des anciens exploitants de l’Ariège pour discuter de la future réforme des retraite de 2023.

Dans l’optique de la future réforme des retraites de 2023, la section des anciens exploitants de l’Ariège (SDAE) a invité Laurent Panifous, député de l’Ariège, le vendredi 4 novembre 2022 à Fabas.

À l’occasion de cette rencontre, la section des anciens exploitants a largement énoncé les demandes nécéssaires pour la réforme de la future retraite.

Revalorisation des petites retraites

Les conjointes et/ou femmes d’exploitants perçoivent en moyenne 555€ de retraite mensuelle pour une carrière complète. Aujourd’hui, le montant est passé à 715€, ce qui est une progression. Cependant la SDAE demande une revalorisation équivalente à 75% du SMIC (soit 982€).

À ce sujet, Laurent Panifous donne son positionnement. “Aujourd’hui, le projet de loi effectif de la réforme des retraites est encore en attente. Rien ne peut donc être considéré comme acté. Pour autant, cela n’empêche pas d’anticiper une phase de négociation et une prise en considération des requêtes de chacun.

En effet, le président de la République semble être prêt à effectuer quelques ajustements à cette réforme, notamment sur l’âge de départ à la retraite, le cumul des années de cotisation et la pénibilité du travail.

Indexation des retraites sur la moyenne nationale des retraites

La SDAE requête à ce que l’indexation de la retraite soit recalculée en fonction de la moyenne nationale des retraites. En effet, si l’on suit le principe d’indexation actuel, cela ne fait qu’accentuer les écarts entres les “bonnes” et les “petites” retraites.

En d’autres termes, la SDAE propose que les indexation soient calculées en s’appuyant sur la moyenne nationale d’une retraite, qui est de 1.400€, et non sur les montants individuels des retraites.

À noter que cette demande a déjà été communiquée au niveau de la section régionale des anciens exploitants, et qu’elle sera également soumise à l’occasion du prochain conseil national des anciens.

Laurent Panifous explique à son tour quelle position il faut tenir. Afin que cette demande soit pertinente, il est nécessaire de penser l’indexation sous la forme d’un montant et non d’un taux. En effet, envisager cette demande avec des taux reviendrait à inverser le déséquilibre existant : un taux plus faible pour les “bonnes” retraites et un taux plus important pour les “petites” retraites.

En proposant un montant, ce qui est voté c’est une augmentation chiffrée et non un pourcentage. Le montant s’appliquera ainsi de la même façon quelque soit la retraite perçue. Cette sollicitation fera l’objet d’un amendement au projet de loi de la réforme des retraites 2023 du fait qu’elle touche, au-delà des retraites agricole, l’ensemble des retraités.

L’amendement sera partagé avec la section des anciens exploitants avant d’être déposé.

A.Delmas – FDSEA et JA de l’Ariège