Clément Rialland et Kévin Audouy, respectivement Secrétaire et co-Président des Jeunes Agriculteurs de l’Ariège, ont participé à cette session pour représenter les Pyrénées. Parmi les massifs représentés : Les Alpes, le Massif Central, Les Pyrénées, Le Jura…

Au programme de cette session nationale : Tour d’humeur des Massifs, travail sur l’identification des problématiques en montagne : usage de l’eau, PAC, spécificités des zones de montagne…

L’identification des problématiques liées au changement climatique en montagne a été l’axe principal de réflexion et d’échange des deux jours de travail.

 

Le retour des Jeunes Agriculteurs de l’Ariège

Pour rentrer un peu plus dans le contenu des échanges, Kévin Audouy précise :

« L’intervention de Serge ZAKA, seul agro-météorologue en France, a été particulièrement appréciée. Construite autour de cartes, graphiques et visuels, le spécialiste nous a présenté un état des lieux de la situation actuelle de l’activité agricole en montagne et les conséquences du changement climatique.

Aujourd’hui, on a tous conscience de l’importance de l’activité pastorale et agricole en montagne, et on n’a pas besoin qu’un spécialiste nous l’explique. Mais la présentation de Serge ZAKA, avec les différents scénario d’évolution permet de prendre la mesure des risques que l’agriculture et plus largement les territoires encourent si rien n’est fait pour permettre à notre système agricole d’évoluer. »

 

Clément Rialland complète :

« Le plus intéressant et pertinent selon moi c’est l’approche que Serge ZAKA à du sujet du changement climatique. Contrairement à tous les climatologues, il aborde le sujet par le prisme agricole, donc forcément ça nous parle. En plus de ça, sa présentation était vraiment axée sur le cœur de notre sujet de travail : la montagne. Il nous a proposé un travail sur les différents massifs, avec des précisions sur les évolutions des pratiques et des filières et des productions selon les territoires.»

 

La montagne, sujet précis mais transversal

Au cours des deux jours de travail, la thématique de la session s’est révélée être transversale puisque qu’elle a permis d’aborder différents sujets d’actualité agricole qui concerne tous les territoires présents.

Déjà dès les premiers échanges à l’occasion du « Tour des Massifs », les représentants se sont malheureusement tous entendus sur le sujet de la prédation, problématique qui concerne tous les massifs français.

A ce sujet plusieurs points font consensus, entre autre le Plan National Loup, les techniques comptages des populations, le gardiennage…

Au-delà du sujet de la prédation, l’eau et la PAC ont été au cœur des débats. Une fois de plus ce sont des sujets et des thématiques qui concerne tous les massifs, bien que les visions soient parfois divergentes par la réalité de terrain qui n’est pas la même pour tous les territoires.

Le sujet de la PAC a notamment suscité le débat entre les agriculteurs présents du fait de la diversité des situations selon les territoires. « Les débats entamés à la session montagne au sujet de la PAC sont intéressants et peuvent être constructif si on prend le temps de les approfondir. Je pense qu’il faut profiter de la session PAC, fin novembre dans les Hautes Alpes pour continuer le débat. En ce qui concerne l’Ariège nous feront en sorte d’être présent pour participer au débat.  » précise Kévin Audouy.

 

 

ZOOM SUR LES ANNONCES DU PLAN LOUP

Les annonces faites sur le plan loup sont décevantes pour les attentes et les demandes formulées par les JA, mais dans l’ensemble certaines point positif sont à noter :

  • La simplification de la démarche de déclenchement des tirs de défenses
    • Pour les tirs simples ou renforcés :
      • Autorisation de deux tireurs au lieu d’un
      • Le préfet sera, par dérogation, autorisé à déclencher un 3eme tir
    • Mise en place de moyens spécifiques pour le renfoncer et harmoniser la méthode de comptage. Le comptage est l’enjeu clé pour des évolutions à court et moyen terme.
    • Le plafond de prélèvement sera réévalué (grâce au comptage)
    • La possibilité de déclassification du loup « espèce protégé » (selon l’évolution des comptages)
    • Le matériel de vision nocturne
      • Fin de l’éclairage préalable de la cible
      • Caméra thermique autorisé pour les non louvetiers
      • Lunette thermique autorisé pour les louvetiers
    • Un texte législatif sur les chiens de troupeaux devrait paraître courant 2024, pour encadrer les risques et déresponsabiliser les éleveurs.
    • Des formation « louvetiers » seront proposées pour les agriculteurs volontaires qui souhaitent devenir louvetier.