L’organisation des producteurs bovine d’Arterris a tenu son assemblée générale le 9 décembre dans les locaux du groupe Gasconne des Pyrénées. L’occasion pour la coopérative de présenter ses projets et partenariats.
Le 9 décembre, Laurent Simon, directeur de la filière bovine d’Arterris, Mickaël Marcerou, président de l’organisation de producteurs (OP), et Éric Domergue, directeur nutrition et production animale, ont accueilli une vingtaine d’éleveurs à l’occasion de l’assemblée générale de l’OP.
Mickaël Marcerou a ouvert cette assemblée générale en faisant un bref résumé de l’année écoulée.
“Cette année encore, notre activité a été marquée par la crise sanitaire mais nous sommes parvenus à continuer de travailler de manière fluide auprès des éleveurs et à sortir des animaux des exploitations pour les commercialiser”, expose le président.
Il a ensuite poursuivi son exposé en abordant la problématique sanitaire. “À ce jour, en ce qui concerne la FCO, de plus en plus d’animaux sont vaccinés mais nous avons atteint un seuil de stagnation. Quant à l’IBR, elle sera le plus gros sujet de l’année à venir car il y a un vrai enjeu national quant à son éradication. Les statuts de nos bêtes sont très regardés à échelle internationale mais aussi nationale et cette problématique aura sa place dans l’évolution des marchés européens”, ajoute Mickaël Marcerou.
Promouvoir le gras à Paris
Le président a ensuite rappelé le rôle principal de l’OP qui est d’aiguiller les éleveurs à produire selon le marché mais aussi d’influencer le marché pour répondre aux productions sur le terrain.
“La régularité des produits a de plus en plus d’importance pour les acheteurs, en particulier dans le marché du gras que nous développons depuis mai par le biais de la marque Occitalia”, précise-t-il.
En effet, cette marque a pour vocation de commercialiser des bêtes grasses à Rungis, à destination des bouchers haut de gamme et des restaurateurs. À ce jour, 157 vaches Limousines et Blondes ont été abattues à destination de ce marché depuis sa création en mai 2021.
“Nous souhaitons développer peu à peu cette filière qui n’est pour l’instant pas soumise à un cahier des charges. Cependant, pour assurer une régularité sur la qualité des produits, nous envisageons d’imposer que les bêtes soient exclusivement engraissées grâce à l’aliment Arterris dédié”, présente Éric Domergue.
Une équipe conséquente
Laurent Simon a ensuite présenté quelques chiffres résumant l’exercice clos. Sur l’exercice 2020-2021, 23.410 animaux ont été commercialisés par 1.043 éleveurs différents. Cela représente une moyenne de 23 bovins par agriculteur. L’Ariège est d’ailleurs le département qui a le plus approvisionné la coopérative avec 8.513 bêtes.
Les broutards représentent 57 % des ventes, suivis par 13 % de gros bovins allaitants. À l’inverse, la filière laitière ne représente que 6 % des animaux commercialisés par Arterris.
Présentation Deltagro
Benoît Albinet est ensuite intervenu pour présenter l’entreprise d’export Deltagro, en sa qualité de directeur. “Deltagro regroupe sept coopératives associées autour d’une même structure d’export. Notre entreprise réalisée environ 20 % des exports de broutards en France avec pour l’année dernière 270.000 broutards envoyés à l’étranger sur 1,1M au total dans l’Hexagone. Parmi les 270.000 broutards exportés, 26.000 provenaient d’Arterris”, étaye-t-il.
En conclusion, Laurent Simon a résumé les perspectives de l’OP qui sont le développement du marché du gras et la baisse des charges liées aux transports afin d’équilibrer les comptes.
C.L.