À l’occasion de l’assemblée générale de l’association des membres de l’ordre du mérite agricole de l’Ariège, quatre promus ariégeois se sont vus décerner leur distinction.

Créée le 14 octobre 2019, l’association des membres de l’ordre du mérite agricole (Amoma) de l’Ariège a organisé son assemblée générale le 4 septembre à Ax-les-Thermes en présence du maire de la commune, Dominique Fourcade, et de la préfète de l’Ariège, Sylvie Feucher.

François Toulis, président de l’association, a ouvert cette assemblée générale en remerciant les adhérents présents ainsi que les services de l’État représentés en nombre grâce à Stéphane Defors, directeur de la direction départementale des territoires de l’Ariège, Stéphane Donnot, secrétaire général de la préfecture ainsi que d’autres salariés.

Au cours de l’année 2020, l’Amoma a tenu deux conseils d’administration au cours desquels les élus ont travaillé sur la recherche de partenaires financiers mais également effectué des opérations de relance des divers médaillés du département n’étant pas encore adhérents.

Une distinction ancienne

Au total, l’Ariège compte 216 promus. Cet ordre existe sous l’autorité du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Chaque année, le conseil d’administration de l’association propose en janvier et en juillet des nominations aux services de l’État qui à leur tour les soumet au ministère dans l’objectif de promouvoir de nouvelles personnes ayant rendu service au monde agricole au cours de leur vie.

Il a été créé par décret le 7 juillet 1883 par le ministre de l’Agriculture Jules Méline. Elle peut être attribuée à toute personne justifiant de dix ans de services réels rendus à l’agriculture de part ses activités qu’elle soit exploitante, salariée de la fonction publique ou encore chercheuse dans le domaine agricole.

Trois grades de distinctions existent : chevalier, officier et commandeur. Ainsi, cinq ans après avoir été promu chevalier, on peut devenir officier puis commandeur cinq ans plus tard. Chaque année dans l’Hexagone, seuls 1.530 insignes peuvent être attribués dont 1.200 chevaliers, 300 officiers et 30 commandeurs.

Une ambition ariégeoise

Créée que récemment, l’Amoma de l’Ariège a présenté ses ambitions de développement au cours de son assemblée générale. En premier lieu, elle souhaite compter plus d’adhérents d’année en année afin de se faire connaître et développer ses actions.

L’association prévoit également de trouver de nouveaux partenaires financiers, tels que Mutualia, pour l’accompagner dans ses démarches. “L’une de nos volontés fortes est de travailler en lien avec d’autres associations et organisations en particulier pour promouvoir l’agriculture mais surtout aider les jeunes. Nous avions prévu en 2020 d’organiser une journée dédiée à l’installation, en partenariat avec, entre autres, la MSA, au cours de laquelle nos adhérents auraient proposé aux futurs installés d’être leur tuteur et de les accompagner dans l’accomplissement de leur projet. Une journée qui, nous l’espérons, se déroulera dès que la situation sanitaire le permettra”, présente François Toulis.

Le président a également souligné la compassion des membres de l’association envers les actifs touchés par la prédation chaque année. Il a d’ailleurs affirmé sa volonté d’adresser une lettre sur ce sujet au ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, au nom de l’Amoma.

Quatre nouveaux promus

De gauche à droite : François Toulis, président de l’Amoma, Monique Fresnel, cheffe du service sécurité sanitaire de l’alimentation de la DDETSPP, Sylvie Feucher, préfète de l’Ariège, Isabelle Aymard, directrice de la DDETSPP, Bernadette Gazaillet, ancienne salariée du GDS de l’Ariège et du service élevage de la chambre d’agriculture de l’Ariège et actuellement exploitante en Gaec et Michel Mahenc, exploitant à la retraite.

Après une présentation de la plateforme Terroir Ariège Pyrénées et de la marque Nòu Ariège Pyrénées par Franck Ginger, élu de la chambre d’agriculture de l’Ariège, l’assemblée générale s’est clôturée par la remise de distinctions à quatre promus de ces dernières années.

Ainsi, Isabelle Aymard, actuelle directrice de la direction de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), Monique Fresnel, cheffe du service sécurité sanitaire de l’alimentation de la DDETSPP, et Bernadette Gazaillet, ancienne salariée du GDS de l’Ariège et du service élevage de la chambre d’agriculture de l’Ariège et actuellement exploitante en Gaec, ont toutes les trois reçu la médaille de chevalier. Puis, avec quelques années de retard, Michel Mahenc, exploitant retraité, a reçu son titre d’officier après avoir été distingué chevalier dans les années quatre-vingt.

Sylvie Feucher a ensuite prononcé un discours au cours duquel elle a exprimé sa joie d’être présente à cette occasion mais aussi d’avoir été affectée en Ariège. “J’ai été frappée par l’ambiance et la communauté de vie qu’il y a dans ce département. J’aime le savoir être de ses habitants et sachez que le monde agricole n’a que des amis au sein de l’État.

C.L.