La préfecture de l’Ariège a accueilli une nouvelle préfète le lundi 14 décembre. Présentation de Sylvie Feucher, ancienne préfète de Saint-Martin et de Saint Barthélémy.

Tout droit venue de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Sylvie Feucher a pris ses fonctions de préfète en Ariège le lundi 14 décembre 2020 face au monument aux morts de Foix.

À l’occasion de son arrivée, cette dernière a convié les acteurs de la presse départementale pour établir avec eux une “relation de confiance”.
J’ai un parcours assez atypique. Je suis entrée dans la police en 1980. À l’époque les femmes étaient peu présentes dans les commissariats. Sur 600, nous n’étions qu’une quinzaine dans ma promotion,” explique Sylvie Feucher.

Un investissement pour autrui

Après avoir gravi les échelons dans la police, Sylvie Feucher a exercé un mandat de six ans au syndicat des commissaires de la police nationale. “Ce fût six années très enrichissantes mais qui demandaient énormément d’investissement personnel. Lorsque l’on a cette position, on s’investit beaucoup pour les autres et on a tendance à s’oublier un peu,” développe la nouvelle préfète.

Suite à ce mandat, elle a été préfète déléguée pour l’égalité des chances auprès du préfet du Val-d’Oise. Un poste qu’elle a elle-même choisi car c’était pour elle une suite logique à sa carrière.

En effet, au cours de ses années dans la police, Sylvie Feucher a pu mesurer les difficultés auxquelles étaient confrontées les populations. Sa mission était de gérer un budget de 10 M€ dans un département où les inégalités sont importantes.

Je suis arrivée à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, juste après l’ouragan Irma. J’étais principalement chargée de la reconstruction de l’île. J’ai eu des décisions difficiles à prendre en tant que préfète. C’est ce que vivent tous les représentants de l’État dans leurs fonctions,” argumente Sylvie Feucher.

Une bonne entrée en matière

Au cours de cette rencontre, la nouvelle préfète a confié ne pas encore avoir eu le temps de s’informer sur tous les dossiers sensibles du département. Pour autant, elle souhaite lier un lien de confiance et une bonne entente avec les élus locaux.

Mes collaborateurs présents depuis déjà quelques temps dans le département seront mes mentors pour de nombreux sujets. Je compte sur eux pour m’apporter toutes les informations nécessaires à ma compréhension du territoire,” ajoute-t-elle.

Sa première préoccupation est de rencontrer les élus ariégeois afin de savoir quelles sont pour eux les thématiques urgentes à régler. Une rencontre avec Christine Téqui était d’ailleurs prévue au cours de la semaine.

La crise sanitaire et le plan de relance seront probablement les sujets sur lesquels je vais me pencher le plus ces prochains mois. Cependant, je tiens impérativement à rencontrer les élus locaux pour qu’ils me fassent remontrer leurs urgences. Ce seront en quelques sortes eux qui fixeront mon calendrier de travail. L’Ariège est selon moi un département avec des atouts magnifiques entre son potentiel touristique et son patrimoine historique. Je suis moi-même très attachée à l’histoire et je ferai ce qui pourra être fait pour améliorer la reconnaissance de ce patrimoine. J’ai conscience que la fermeture des stations de ski a un réel impact sur l’économie du département et je souhaite en parler avec les élus,” a-t-elle précisé.

CD09

Alors comparée à Marie Lajus du fait de son parcours professionnel, Sylvie Feucher a tenu à préciser à la presse que chaque personne avait une façon différente de travailler. Et que bien qu’elles aient toutes deux suivi la même formation, leurs expériences personnelles font qu’elles n’assureront probablement pas leur mission de la même manière.

La nouvelle préfète s’est décrite comme étant très directe et exigeante avec elle-même mais aussi avec les autres. Elle a précisé aimer travailler dans la bonne humeur mais surtout vouloir montrer une réelle transparence des services de l’État envers la population.

C.L.