Suite à une mobilisation du national, une nouvelle commission sur les vautours vient de naître à la FDSEA de l’Ariège.
Le réseau FNSEA et celui des FDSEA des départements du massif des Pyrénées se sont réunis par téléphone en septembre dernier afin de se rendre compte des différentes problématiques que créent les vautours sur ces départements.
Un premier état des lieux
Cette réunion a permis d’établir un premier diagnostic par département et sur les premières revendications des syndicats majoritaires sur la chaîne des Pyrénées.
Il a été question de demander l’arrêt de l’installation de nouvelle placette, de demander aussi une régulation et non une extermination de cette espèce. Les élus présents rappelaient l’importance de la présence du vautour dans les montagnes pour les nettoyer des carcasses, mais à l’excès il devient une menace pour les élevages de la montagne et de la plaine.
Enfin, il a été demandé un recensement précis de ces animaux, notamment dans le cas où la régulation serait acceptée. Les réseaux FNSEA et FDSEA dénoncent la manière de compter les vautours aujourd’hui. En effet, les vautours comptent un pour un couple reproducteur, alors qu’il y a là, deux têtes, et seul ceux compris entre cinq et vingt ans (en capacité de se reproduire) sont compris dans le comptage. À noter alors que les vautours se nourrissent dès leur naissance jusqu’à leur mort (espérance de vie d’environ trente ans). Une incompréhension totale pour les éleveurs des massifs.
La FNSEA travaille actuellement à recenser toutes ces informations auprès des grands massifs français, pour remonter un dossier conséquent au national.
Quelles actions pour l’Ariège ?
Suite à cette réunion, la FDSEA de l’Ariège a décidé de développer une commission vautours avec deux représentants motivés. Michaël Derramond, éleveur ovin sur la plaine avec son père et Michel Morère, éleveur bovin en coteaux, avec son frère.
Tous deux victimes des dégâts des vautours, ils sont plus que motivés et légitimes pour ce travail. Connaisseurs du dossier, ils souhaitent commencer par un recensement efficace en Ariège auprès des éleveurs.
Ce recensement comprend d’une part le nombre d’attaques dont sont victimes les animaux d’élevage. Ces observations se feront par les observations des agriculteurs puisqu’il est difficile de faire reconnaître à l’administration et aux associations environnementales, une attaque d’un animal qui pour eux est charognard et ne peut évoluer vers le statut de prédateur. D’autre part, un recensement du nombre de vautours présents en Ariège par secteur est prévu. Une estimation possible en fonction du nombre d’animaux présents autours des fermes et des carcasses.
Les syndicats majoritaires ont pour cela créé une fiche déclarative à remplir par les agriculteurs à chaque “attaque” de vautours. Elle est à renvoyer à la FDSEA et aux JA 09. L’objectif est de faire évoluer la politique, la loi sur le vautour, pour revenir à cet équilibre entre cet oiseau et l’élevage afin de garantir des paysages, une biodiversité et une activité économique sur notre territoire.

FDSEA 09