Le GDS a organisé ses assemblées générales cantonales les 11, 15 et 18 juin courant. L’occasion de faire un point sur ses missions, la législation mais aussi le développement des maladies animales en Ariège.
En charge des questions de santé animale dans le département, le groupement de défense sanitaire (GDS) de l’Ariège a organisé trois assemblées générales cantonales à la mi-juin.
Les actions du GDS se divisent en deux axes. Il y a tout d’abord d’un côté les missions qui lui sont déléguées par l’État – la prophylaxie bovine, ovine et caprine, la gestion des introductions ou encore les transhumances des ovins et des caprins – et celles qui lui sont confiées – la gestion de l’IBR et de la BVD.
Puis de l’autre les actions collectives à l’initiative des éleveurs – aides, prise en charge d’analyses, plans de lutte et de prévention contre les maladies, négociations des tarifs et propositions de formations. À ce jour, le GDS propose des formations 5M Vet aux éleveurs. Celles-ci seront renforcées par une nouvelle formation : préparation au vêlage et réanimation du veau.
Évolutions au service des éleveurs
L’assemblée générale cantonale du 18 juin courant, organisée à Villeneuve-du-Paréage, fut une opportunité pour les éleveurs présents d’échanger avec les salariés et élus du GDS et les représentants de l’État sur la situation sanitaire animale dans le département.

“Cette formation vous permettra de mieux évaluer le niveau de difficulté et d’apprendre des gestes plus efficaces pour résoudre le problème ou mettre l’animal en bonne condition en attendant l’intervention du vétérinaire, expose Agnès Ferrand, présidente du GDS. Plusieurs scénarios de vêlage vous seront proposés et vous serez formés à réagir en conséquence.”
Mais la mise bas n’est pas l’unique sujet important aux yeux du groupement. “Nous souhaiterions renforcer notre offre de formations avec une sensibilisation à la biosécurité dans les années à venir”, ajoute Élodie Reversat, directrice du GDS.
Ces formations concentrées sur la conduite sanitaire d’un troupeau sont importantes pour le GDS qui a observé un manque d’enseignements sur ce sujet dans les diplômes agricoles de l’Hexagone.
De nouveaux services
La directrice a également tenu à présenter les nouveautés du groupement au service des éleveurs. En effet, une vétérinaire est présente à mi-temps au sein du GDS depuis 2018 pour répondre à de possibles interrogations des éleveurs.
Ensuite, la filiale Farago Pyrénées Gascogne a été présentée. Regroupant les GDS de Haute-Garonne, du Gers, des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège, elle propose des prestations de dératisation ainsi que la vente de produits de désinfection, de désinsectisation et de matériels d’élevage.
Enfin, la mutualisation des directeurs entre l’Ariège et la Haute-Garonne a été annoncée. Une initiative déjà en cours entre les Hautes-Pyrénées et le Gers et qui favorisera la volonté de ces quatre groupements départementaux de travailler en harmonie et de mutualiser leurs actions.
Point sanitaire

Christelle Sargeane, responsable technique du GDS, a ensuite pris la relève de la présentation afin de proposer aux éleveurs présents un point sur la situation sanitaire en Ariège.
Depuis le 1e août 2020, le dépistage de la BVD lors du bouclage des veaux est devenu obligatoire. Après presque un an de règlementation, les chiffres sont encourageants. Seuls 3 % des cheptels sont positifs à la BVD avec 0,5 % des veaux du territoire.
Ce point chiffré fut l’occasion de faire un point sur le bouclage des veaux afin d’éviter les résultats “ininterprétables” ou dont la “quantité [de cartilage est] insuffisante”.
“Il faut à tout prix éviter les tubes vides. Pour cela, il faut poser la boucle en serrant la pince d’un seul coup et vérifier que le bout du tube est blanc ou vert. Cela signifiera qu’il y a soit un morceau de cartilage ou du plastique de la boucle dans celui-ci et que le bouclage a été fait correctement”, explique Christelle Sargeane.
L’IBR et l’estive

Ce fut ensuite à l’IBR d’être au cœur de la présentation. En 2021, 65 % des cheptels sont ressortis indemnes IBR contre 44 % en 2018. En parallèle, le nombre de bovins positifs a diminué, passant de 7.153 il y a trois ans à 5.127 aujourd’hui.
Une évolution positive qui doit continuer d’être encouragée en vue de la législation prévue pour le 31 décembre 2021. À cette date, seuls les animaux négatifs pourront être montés en estive.
Une décision qui est renforcée par la loi santé animale, votée à l’échelle européenne, qui prévoit que la France soit indemne d’IBR d’ici 2027. Un travail qui sera fait en trois étapes au cours des six années à venir. Un rappel sur la FCO et les règlementations en vigueur depuis le 21 avril a également été fait.
Des échanges fructueux
Les éleveurs présents ont vivement échangé avec la tribune sur divers sujets et en particulier sur le coût des analyses en comparaison avec d’autres départements d’Occitanie.
Puis, Nathalie Riverola, cheffe du service santé, protection des animaux et environnement de la DDETSPP, est intervenue pour préciser que dès cette année, les troupeaux n’ayant pas d’autorisation de transhumance pour monter en estive se verraient retirer leurs primes dédiées en fin d’année.
L’année 2021 étant élective, la rencontre s’est conclue par l’élection des délégués cantonaux qui seront conviés à l’assemblée générale départementale prévue le 13 juillet et au cours de laquelle le nouveau conseil d’administration sera élu.
C.L.