La Safer Occitanie a signé une convention de partenariat avec la communauté de communes de Mirepoix afin de porter une parcelle de 36 hectares. Une seconde convention de partenariat a également été signée.

Serge Faciocchi a décidé de se séparer de son exploitation à cause de problèmes de santé. Apprenant cette nouvelle, la Safer lui a fait une première offre qu’il a décliné. Une seconde lui a été faite par un particulier puis la Safer est revenue à la charge avec une proposition qu’il n’a pas pu refuser.

Le projet que m’a proposé la Safer était très intéressant et il m’a séduit. Mon exploitation était uniquement céréalière et leur proposition d’utiliser une partie de celle-ci en maraîchage, en partie par le biais de la réinsertion m’a beaucoup plu”, affirme Serge Faciocchi.

En effet, depuis longtemps, la communauté de communes de Mirepoix a pour projet d’acquérir des terres pour promouvoir le maraîchage et l’horticulture sur son territoire afin de répondre au projet alimentaire territoriale du pays des Pyrénées Cathares.

Un travail conjoint

La libération de ces terres était donc l’occasion parfaite pour la communauté de commune de mettre en place ce projet. Ainsi, une convention de partenariat a été signée entre cette dernière et la Safer Occitanie dans le cadre du portage de 36 des 90 ha composant l’EARL d’Embarrou, anciennement dirigé par Serge Faciocchi.

Pendant cinq ans, la Safer sera donc propriétaire de ces parcelles. Pour autant, la communauté de commune espère pouvoir prendre le relais en trois ans. Le reste du foncier a été rétrocédé en direct à deux exploitants du département afin de consolider leur propre exploitation.

Les 36 hectares en portage seront organisés en quatre espaces. Le premier d’environ cinq hectares sera mis à la disposition de l’association Casta dans le cadre d’un chantier d’insertion en maraîchage. Puis, un autre espace de cinq hectares sera dédié à l’association Reneta qui y créera une pépinière horticole afin de fournir l’intercommunalité.

Cependant, ce projet pourrait prendre une plus grande ampleur. En effet, le conseil départemental réfléchi à créer une pépinière horticole départementale, cet espace pourra donc le devenir par la suite.

Des projets individuels en maraîchage et petits fruits pourront également être installés pour des courtes durées sur une partie des 36 ha. Et enfin, une parcelle d’expérimentation sera créée sur un hectare.

De gauche à droite : Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège, Alain Toméo, président de la communauté de communes de Mirepoix, Dominique Granier, président de la Safer Occitanie, Didier Vidal, président du comité technique départemental de la Safer de l’Ariège, et Serge Faciocchi, ancien exploitant des parcelles rétrocédées.

Un projet soutenu

Cette initiative portée par la communauté de communes de Mirepoix a été accueille plus que favorablement par le monde agricole. Dominique Granier, président de la Safer Occitanie, présent pour l’occasion, a qualifié ce projet d’innovant et d’audacieux. “Bien que l’on soit qu’aux prémices de cette entreprise, tout sera mis en œuvre pour qu’elle aboutisse.

Didier Vidal, président du comité technique départemental de la Safer, est quant à lui “fier de porter ce projet pour lequel il fut difficile de trouver l’exploitation la plus adaptée. Bien que ce soit un beau projet, il ne pourra pas être reproduit partout. Il est important d’abord de voir l’aboutissement de celui-ci pour en envisager d’autres.

La chambre d’agriculture a également tenu à accompagner cette initiative. Une seconde convention de partenariat a alors été signée entre la communauté de commune, la Safer et l’établissement consulaire. Un comité de pilotage composé des trois parties prenantes sera donc créé pour gérer le site.

Il est important pour la chambre d’agriculture d’envisager la mise en place de partenariats avec des acteurs du territoire et pas uniquement des agriculteurs. De nombreux acteurs du monde agricole seront impliqués dans ce projet à l’avenir et c’est la raison pour laquelle nous souhaitions y prendre part”, étaye Philippe Lacube.

Une première phase d’aménagement d’un chemin traversant l’intégralité de la parcelle devrait bientôt débuter. Un système d’irrigation enterrée sera installé afin que chacun des porteurs de projet puisse y avoir accès. Puis, par la suite, les breilh (ripisylves) et la forêt aux alentours seront entretenus en gestion douce.

La maison d’habitation présente sur la parcelle, appartenant actuellement à la famille Faciocchi, a été rachetée directement par la communauté de communes pour la mettre à disposition de l’association Casta pour son chantier d’insertion.

C.L.