La bio, un mode de production qui séduit de plus en plus les Français mais aussi de façon générale les Européens.

L’agence bio a publié début juillet les chiffres de la consommation de produits bio. Des données nettement en croissance pour l’année 2019.

Le marché de l’alimentaire bio a progressé de 1,4 milliard d’euros, soit 13,5 %, pour atteindre 11,9 milliards d’euros en 2019. Au total, 6,1 % des achats alimentaires des ménages français proviennent de l’agriculture biologique.

Grâce à cette croissance importante, la France se retrouve au coude à coude, sur la première place du podium européen, avec l’Allemagne quant à la consommation de produits bio. En effet, la bio a un chiffre d’affaires plus important outre-Rhin mais la consommation par foyer est plus élevée dans l’Hexagone.
L’Italie et la Suède complètent le podium européen avec respectivement 4,09 milliards d’euros et 2,7 milliards d’euros. Soit 8 milliards d’euros de différence avec l’Allemagne et la France.

Plébiscité par la restauration hors foyer

La bio est de plus en plus présente dans la restauration hors foyer, que ce soit en restauration collective ou commerciale. Les restaurants commerciaux enregistrent une hausse de 9,5 % de leurs achats de matière première en production biologique.

La restauration collective quant à elle achète 21,3 % de produits bio de plus qu’en 2018. Une hausse qui correspond à la demande faite par Didier Guillaume en avril 2019 dans la loi EGalim selon laquelle “au plus tard le 1e janvier 2022, les repas servis en restauration collective dans tous les établissements chargés d’une mission de service public devront compter 50 % de produits de qualité et durables, dont au moins 20 % de produits biologiques.

Les aliments les plus plébiscités par les consommateurs sont les produits frais (57 % des achats). Cependant, les produits transformés voient la demande croître. En 2019, par exemple, la plus forte progression enregistrée est celle des produits surgelés bio (glaces, sorbets, pizzas…) qui ont vu leur consommation augmenter de 31 %.

Une provenance surveillée

Les réglementations pour la bio ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. En Europe, les conditions d’éligibilité des produits sont équivalentes selon les États. En revanche, hors de l’UE, les règles ne sont pas les mêmes.
Face à ces différences, les consommateurs sont très vigilants quant à la provenance des produits qu’ils achètent. Ainsi, en 2019, 67 % des approvisionnements étaient d’origine France. 18 % venaient d’Europe et 15 % de pays tiers.

Dans ces 15 %, on retrouve surtout de l’épicerie, dont le sucre pour lequel la production n’est pas encore développée dans l’Hexagone. Pour autant, le sucre de betterave bio commence à se faire une place sur le marché français.

Une surface en expansion

En 2019, la surface agricole en bio représentait 8,5 % de la surface totale de la France, soit 2,3 millions d’hectares. En cinq ans, cette surface a doublé.
L’an passé, 47.196 producteurs avaient la certification bio, une hausse de 13 % sur tout le pays. La bio représente 179.500 emplois directs, producteurs, transformateurs et distributeurs spécialisés confondus.

L’Occitanie est d’ailleurs la première région française en termes d’agriculture biologique avec 10.663 fermes et 503.026 hectares. Elle est suivie par la Nouvelle-Aquitaine et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
L’Ariège n’est pas en reste en ce qui concerne l’agriculture biologique. En effet, elle est le septième département Français avec la plus grande surface agricole utile (SAU) consacrée à la bio, soit 23,8 %.

Ces chiffres en hausse pour l’année 2019 risquent de poursuivre leur croissance pour l’année en cours. En effet, pendant le confinement, les consommateurs ont plébiscité l’agriculture de proximité mais aussi les produits issus de l’agriculture biologique pour leurs achats alimentaires.

Une sollicitation qui risque d’influer sur les données de l’année 2020.

C.L.