Les filières les plus répandues en agriculture sont l’élevage, les grandes cultures et de plus en plus le maraîchage. Pour autant, il en existe d’autres qui sont sollicitées par les Français pour de nombreuses occasions sans le savoir. C’est le cas de l’horticulture. Théa t’explique en quoi ça consiste.

Acheter des chrysanthèmes pour la Toussaint, décorer son jardin avec des tulipes, mettre un olivier sur son balcon. Ce sont un ensemble d’activités que l’on ne pourrait pas faire sans l’existence de l’horticulture.

Ce mot “horticulture” tient son origine du mot latin “hortus” qui signifie “jardin”. Ainsi, l’horticulture désigne l’art de cultiver les jardins, que ce soit les fleurs, les plantes ornementales, les arbres, les arbustes, les fruits ou les légumes.

Ainsi, le maraîchage, la production de légumes, et l’arboriculture, la production de fruits, entrent dans la grande famille de l’horticulture bien que dans les études chiffrées ces activités soient dissociées.

Fleurs et végétaux principalement

En effet, dans les recensements fait par l’État par exemple, les chiffres de l’horticulture regroupent les producteurs de fleurs et de végétaux plus largement. On en comptait 3.300 en France en 2017 installés à leur compte et employant un total de 18.000 personnes. L’horticulture représentait cette même année 16.200 hectares de culture sur l’ensemble du pays. Globalement cette filière regroupe d’un côté les floriculteurs, qui produisent des fleurs pour différents usages, et les pépiniéristes qui élèvent des végétaux d’extérieur principalement comme des arbres fruitiers, forestier ou de décoration, appelés d’ornement.

Pépiniériste et arboriculteur

Lorsque l’on associe le métier de pépiniériste avec les arbres fruitiers, cela peut porter à confusion par rapport aux arboriculteurs. Pour faire simple, les arboriculteurs achètent les arbres fruitiers aux pépiniéristes.

Le pépiniériste gagne de l’argent grâce à la vente de ses arbres, souvent en pot alors que l’arboriculteur plante ces arbres et les fait grandir pour gagner de l’argent grâce à la vente des fruits qu’ils ont produits. Le pépiniériste est donc le fournisseur premier des arboriculteurs.

Pour autant, les arbres fruitiers ne sont pas les seuls arbres vendus par les pépiniéristes bien que certains peuvent se spécialiser. En général, on retrouvera dans une pépinière une grande diversité d’arbres d’extérieur, d’arbustes ou de buissons. Ainsi, un palmier pourra être à côté d’un pommier ou d’un chêne.

Floriculteurs, quelle utilisation ?

En parallèle, il y a les floriculteurs. Ces derniers produisent des fleurs. Ces dernières peuvent être commercialisées coupées afin d’être vendues en bouquet en autres chez des fleuristes mais aussi en pot pour décorer une maison ou un extérieur. Les fleurs les plus vendues en pot sont les orchidées et les jacinthes mais aussi les rosiers qui une fois plantés en extérieur grandiront pour voir éclore de nombreuses roses.

Les floriculteurs peuvent aussi produire des bulbes. Les bulbes sont comme les graines pour les radis par exemple. Les personnes qui les achètent les plantent dans leur jardin à la période conseillée par le vendeur et quelques mois plus tard une fleur sortira de terre, issue de ce bulbe.

Parmi les fleurs à bulbe on retrouve le muguet, souvent vendu le 1e mai, mais aussi les tulipes ou les jonquilles. Elles ont la particularité de repousser d’une année sur l’autre et parfois de se multiplier.

Une partie du chiffre d’affaires des floriculteurs provient de l’usage funéraire. Lors du décès d’une personne de nombreuses présentations florales ou plantes fleuries sont achetées pour être déposées sur la tombe au moment de l’enterrement. Puis, chaque année, le 1e novembre est fêtée la Toussaint. Ce jour est connu dans la religion catholique pour être dédié à la commémoration des morts. Pour l’occasion, les proches des défunts se rendent dans les cimetières et déposent des fleurs, souvent des chrysanthèmes sont choisies.

Cette tradition date de la Première Guerre Mondiale où le président de l’époque a demandé aux Français de décorer les tombes des soldats avec cette fleur.

Mode de commercialisation

Les pépiniéristes et les floriculteurs travaillent bien souvent avec des revendeurs pour commercialiser leur production. Certains, peuvent faire de la vente directe pour une partie de leur production mais elle est telle qu’ils travaillent la plupart du temps avec des intermédiaires.

Une grande partie des achats effectués par les Français dans cette filière se font donc en jardinerie, mais aussi en grande surface, dans des coopératives, sur les marchés ou encore chez des fleuristes.

C.L.