Dans la plupart des filières, les agriculteurs ont besoin de terres pour accueillir leurs bêtes, cultiver des céréales, des fruits ou des légumes. Théa t’explique comment on accède à ces terres.
Que l’on veuille être éleveur, céréalier, producteur de fruits ou de légumes, avant d’acheter ses animaux, un tracteur ou des graines à semer, il faut être sûr d’avoir des terres pour tout installer.
Cependant, toutes les terres ne sont pas faites pour être utilisées en agriculture ou en tout cas pas pour toutes les filières. Certaines terres vont être plus adaptées au pâturage, c’est-à-dire qu’elles resteront en herbe et les animaux resteront quelques jours dessus pour manger l’herbe.
Puis, d’autres terres seront plus adaptées aux cultures car elles auront les ressources nécessaires à faire pousser le blé, des arbres fruitiers ou des légumes.
Les terrains utilisés en agriculture sont désignés par le terme “foncier agricole”. Cela signifie qu’ils sont normalement réservés à cet usage et ne peuvent être exploités que par des agriculteurs.
Comment peut-on avoir des terres ?

Le plus souvent c’est ce que l’on appelle la Safer qui s’occupe de lister les espaces disponibles, à vendre ou à louer, pour informer les agriculteurs ou futurs agriculteurs de leur disponibilité.
La Safer a été créée en 1960 pour organiser l’attribution du foncier agricole afin de s’assurer que ces terres ne sont pas vendues pour des constructions de maison ou de centres commerciaux par exemple.
Elle a aussi pour mission d’aider les jeunes à s’installer en agriculture en leur donnant la priorité pour acheter ou louer certaines terres si leur projet est intéressant et va fonctionner. En effet, quand plusieurs personnes sont intéressées par les mêmes terres, dont un jeune qui veut s’installer ou légèrement agrandir son exploitation, la Safer fera de son mieux pour que ce soit lui qui accède à ce foncier.
Est-on obligé d’acheter les terres ?

Il est possible d’avoir accès à des terres agricoles de plusieurs façons. La première, c’est en les achetant comme on peut acquérir une maison. Cependant, selon le type de terre, la façon dont on va l’utiliser et l’endroit où l’on se trouve en France, le prix ne sera pas le même.
Bien souvent, acheter des parcelles coûte très cher aux jeunes qui veulent s’installer, ça peut coûter encore plus cher qu’une maison.
Du coup, quand on ne peut pas investir beaucoup d’argent, il est possible de louer des terres qui appartiennent à des personnes qui ne les exploitent pas, c’est ce que l’on appelle le fermage. C’est d’ailleurs de là que vient le mot “fermier”. Le fermier louait des terres qu’il entretenait pour des propriétaires. Bien sûr, quand on loue des terres, on ne peut pas faire n’importe quoi dessus, sauf si le propriétaire est d’accord.
Par exemple, les cultures permanentes, comme les vignes ou les arbres fruitiers, ne peuvent pas toujours être plantées sur une terre que l’on loue car si on arrête de la louer, les arbres resteront sur place. Souvent, c’est un accord qui est trouvé entre l’exploitant et le propriétaire.
En revanche, tout ce qui est produit sur les terres appartient au fermier qui les loue et c’est lui qui récupère l’argent de la vente de sa production. Et en contrepartie, il paye un loyer au propriétaire.
Des spécificités

Pour pouvoir accéder à des terres, il n’est pas toujours nécessaire de les louer ou de les acheter, certaines parcelles qui appartiennent aux communes par exemple peuvent être mises à la disposition des agriculteurs et en particulier des éleveurs qui y mettent des animaux pour qu’ils entretiennent ces espaces.
Et puis, certaines filières ne nécessitent pas spécialement des terres comme l’apiculture. Comme la production est très saisonnière, que les abeilles produisent du miel que l’été, souvent les apiculteurs s’arrangent avec d’autres agriculteurs pour déposer leurs ruches sur des terres où il y a beaucoup de fleurs quelques jours ou semaines puis ils changent d’endroit selon les dates de floraison des fleurs.
Voilà, tu en sais maintenant un peu plus sur l’exploitation de terres.
En montagne, les estives appartiennent rarement aux agriculteurs qui mettent leurs bêtes dessus.
Théa

C.L.