L’agence de développement économique Ad’Occ a organisé deux webinaires autour de la thématique “Numérique et métiers de l’agriculture” les 7 et 14 avril. Pour l’occasion, de nombreuses personnes sont intervenues pour parler des outils disponibles pour les agriculteurs.

Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à se munir d’outils numérique dans le fonctionnement de leur exploitation. Divers aspects de leur travail sont donc modifiés grâce à ces technologies.

L’agence de développement économique Ad’Occ a décidé de consacrer deux webinaires sur cette thématique, “Numérique et métiers de l’agriculture”, les 7 et 14 avril dernier, en partenariat avec le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation. Deux rendez-vous auxquels ont participer de nombreux représentants de plateformes mais également des exploitants agricoles dont Boris Rouquet, céréalier ariégeois.

Depuis sa création en 2018, l’agence Ad’Occ a accompagné de nombreuses entreprises occitanes dans leur développement dans le but de créer de la croissance et de l’emploi sur le territoire. En 2020, 5.777 entreprises ont bénéficié d’un accompagnement collectif ou individuel.

De son côté, Agri Sud-Ouest Innovation comte 400 adhérents et plus de 5.000 contacts. Le pôle de compétitivité est ancré en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Il recense les opportunités et innovations dans les secteurs agricoles, agroalimentaires mais aussi de nombreuses ressources.

Potentiel technologique

L’objectif de ces deux webinaires était de présenter le panel d’outils numériques accessibles aux chefs d’exploitations ou aux coopératives afin d’améliorer leur quotidien, que ce soit par l’utilisations de technologies physiques ou virtuelles.

Bien souvent, les outils dits “physiques”, c’est-à-dire une station météo, des capteurs ou encore des robots sont reliés à des outils “virtuels”, tels que des sites, plateformes ou applications. Ils permettent de recueillir diverses informations. Certaines étaient déjà existantes mais leur accès est facilité. Cependant, d’autres, inexistantes auparavant, peuvent désormais être recueillies.

Grâce à certaines technologies, la gestion du risque peut également être anticipée et gérée. D’autres outils peuvent être un vrai plus dans la prise de décision comme l’a expliqué Boris Rouquet.

J’utilise entre six et sept applications différentes. Cela peut sembler beaucoup mais toutes ont un intérêt pour mon exploitation. Irré-LIS par exemple, proposée par Arvalis, l’institut du végétal, me permet de savoir quel est le moment le plus propice pour irriguer mes parcelles et ainsi apporter de l’eau à mes plants quand ils en ont réellement besoin.

Des outils d’aide à la réalisation de tâches sont également de plus en plus disponibles dans le domaine agricole que ce soit des récepteurs pour le guidage dans les tracteurs ou des robots pour effectuer des tâches physiquement pénibles.
Et pour certains de ces outils, des données recensées sont partagées en ligne à d’autres utilisateurs afin de créer un réseau et du lien entre exploitants.

Ces outils “physiques” permettent de façon générale de réduire le temps de travail des exploitants, leur charge mentale et pour beaucoup d’entre eux leur stress. Certes, tous ont des limites et nécessitent un temps de prise en main mais pour une vie meilleure par la suite comme l’affirme Boris Rouquet.

Une multitude de plateformes

Puis en parallèle de ces outils physiques, les chefs d’exploitation peuvent également faire appel à des plateformes spécialisées dans diverses branches comme le financement, la commercialisation ou la logistique, la formation ou encore le recrutement.

Julien Brailly, maître de conférences à l’école nationale supérieure agronomique de Toulouse (INP-ENSAT), expliquait que les plateformes à vocation agricoles avaient connu un gros boum en 2013. “À l’époque, on en recensait six. En 2019, il y en avait 116. Toutes offrent des soutiens divers et variés comme Miimosa qui permet la création de projets agricoles par le biais d’un financement participatif ou encore WiziFarm qui est une plateforme de recrutement pour les emplois saisonniers.

Une fois encore, ces plateformes permettent un partage d’information entre utilisateurs mais également des possibilités de faire découvrir leur métier au grand public ou de faire évoluer leurs pratiques.

En effet, au cours du second webinaire, la plateforme “My green training box” a été présentée. Elle offre des formations numériques dans le biocontrôle, la permaculture, l’agroforesterie ou encore la fertilisation des sols en accès libre, soit gratuitement.

Tant d’outils, certes à prendre en main mais qui peuvent accompagner les agriculteurs dans leur quotidien. Pour plus d’informations, les deux webinaires disponibles en replay sur la chaîne Youtube de l’Agence Ad’Occ.

C.L.