Bien que la filière laitière exporte encore 40% de son lait, les inquiétudes demeurent. En effet, de nombreux éleveurs s’alarment de la situation : augmentation des charges, baisse de cheptel, manque de reconnaissance par rapport à la charge de travail…

La production laitière est fragilisée par de nombreuses problématiques. Notamment, des conditions de travail toujours plus contraignantes et la flambée des prix des matières premières.

Le bilan est alarmant et partagé par de nombreux acteurs de la filière. La production laitière française diminue d’année en année et le niveau d’autosuffisance décline également.

Les principaux facteurs de la baisse de production laitière


❶ Le prix :
Le prix du litre qui s’élève entre 420 et 450€ /1000 L selon les laiteries. Cela n’est pas à la hauteur des attentes des éleveurs. Ce qui n’encouragent pas les jeunes à rejoindre la filière.

❷ Le recul du cheptel :
Le nombre de vaches laitières et de vaches allaitantes chute en France. D’après le premier graphique (Source Idele), on constate qu’au fil des années, le nombre de vaches laitières n’augmente pas et ne se stabilise pas. Pire, son nombre diminue fortement !

❸ Les préoccupations environnementales et le dérèglement climatique : Les évolutions de la réglementation environnementale et notamment les engagements sur la baisse des émissions de méthane ne sont pas non plus propices à la hausse des troupeaux. Les filières laitières ont été durement touchées par la sécheresse à l’été 2022 notamment, cet été qui s’est avéré difficile. Ces épisodes de sécheresse nuisent à la productivité des vaches.

❹ La difficulté du métier :
La situation des éleveurs laitiers n’a cessé de se dégrader ces dernières années, au point que le nombre d’exploitations a fondu comme neige au soleil. Le manque de reconnaissance et le prix du lait en deçà des coûts de production particpent à la diminution des exploitations laitières.

❺ La situation sanitaire : Entre la FCO (Fièvre Catarrhale Ovine) et la MHE (Maladie Hémorragique Epizootique), la situation sanitaire est pour les éleveurs, de plus en plus préoccupante.

L.D