À l’occasion d’un déjeuner de presse organisé le mardi 6 septembre, Christine Téqui, présidente du conseil départemental, a présenté les priorités du conseil départemental en ce début d’année scolaire.
C’est à l’écogolf de la Bastide-de-Sérou, site appartenant au conseil départemental, que Christine Téqui, sa présidente, a donné rendez-vous à la presse ce mardi 6 septembre.
Pour commencer, la présidente a rapidement présenté l’écogolf auquel le conseil départemental accorde une importance particulière. « C’est un site touristique, sportif, gastronomique et naturel que nous avons à cœur de préserver. Cet espace est intégralement autonome en eau grâce à des retenues collinaires disposant au total de 6.000 m3. Des retenues sur lesquelles nous sommes en train d’effectuer des travaux pour doubler leur capacité« , expose-t-elle.
Elle a ensuite annoncé la « bonne surprise de la rentrée« . En effet, d’ici un mois, la légumerie départementale décrochera sa labellisation bio. Avec plus de 75 % de son approvisionnement dans des exploitations maraîchères bio, elle a revu son organisation suite à un audit afin de valoriser les productions locales. Elle prévoit également d’étendre ses livraisons aux écoles primaires du département mais aussi peut-être aux Ehpad.
Neuf priorités
Puis, Christine Téqui a ensuite présenté les neuf priorités de la collectivité en cette rentrée. La première implique en grande partie le monde agricole puisqu’elle concerne l’eau.
« L’été que nous avons vécu a été extraordinairement chaud. Il en vient aujourd’hui d’accorder une place importante à cette ressource indispensable dans nos politiques publiques. La chambre d’agriculture a d’ores et déjà engagé un travail sur le recensement des retenues collinaires existantes sur le territoire et leur possible utilisation. Mais de mon côté, avec ma double casquette de présidente de conseil départemental et de la SMDEA, je souhaiterais organiser des assises de l’eau en partenariat avec tous les acteurs de la ressource. Ces dernières seront directement organisées pour les citoyens afin qu’ils comprennent le cycle de l’eau mais également que l’on parvienne à se défaire des affirmations caricaturales comme par exemple le fait que les exploitants agricoles seraient les plus grands consommateurs d’eau du département« , étaye Christine Téqui.

L’idéal pour la présidente serait que ces assises de l’eau se tiennent d’ici la fin de l’année 2022, une fois tous les partenaires conviés.
S’en sont suivis des discussions autour de la transition énergétique, la modernisation de l’organisation du département, le revenu de solidarité active (RSA), la déviation de Salvayre, le très haut débit, les besoins des jeunesses ariégeoises ainsi que l’accès à la culture, tant de sujets qui font partie des priorités du conseil départemental.
La prédation encore et toujours
De plus, une autre des priorités énoncées par la présidente est « préserver la vie dans nos montagnes » et ce en particulier en raison des différents événements liés à la prédation ursine qui se sont déroulés au cours de l’été. Face aux suspensions des arrêtés autorisant l’effarouchement des ours, Christine Téqui tient à attirer l’attention de la presse sur le fait que « l’effarouchement n’est pas une mesure miracle mais une mesure aidante. C’est la première fois que l’État fait un petit pas vers les éleveurs en leur donnant des moyens de défense. Cependant, aujourd’hui, suite à la décision du tribunal administratif, la préfète ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet et laisse les professionnels face à son silence« , précise la présidente.
Afin de remédier à ce silence de l’État, le conseil départemental a envoyé une lettre aux ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique le 30 août. Un courrier signé conjointement avec la chambre d’agriculture et la fédération pastorale. L’objectif de ce dernier est de rencontrer les ministres afin d’échanger sur la problématique ariégeoise et des difficultés rencontrées par les acteurs locaux.
C.L.