Les élus de la FDSEA, des Jeunes Agricultures et de la chambre d’agriculture sont allés à la rencontre de Laurent Panifous vendredi 17 juin, à quelques jours de son élection.

En amont du deuxième tour des élections législatives, les représentants de la profession agricole ont convié Laurent Panifous, candidat divers gauche au poste de député de la deuxième circonscription de l’Ariège, à les rencontrer sur l’exploitation de la famille Gianesini à Montaut afin d’échanger ensemble sur des thématiques agricoles importantes en Ariège.

Christine Téqui, présidente du conseil départemental et soutien de Laurent Panifous était également présente à l’occasion de cette rencontre.

Pendant cinq ans, les élus des syndicats majoritaires ont été peu écoutés par les députés en poste. Grâce à cette rencontre, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs et la chambre d’agriculture ont pu faire remonter leurs attentes en termes d’agriculture au candidat. Un échange pertinent en raison de la récente élection du candidat.

Un choix pas anodin

Les élus ont fait le choix de se rendre à Montaut pour cette rencontre. Un choix qui n’a pas été anodin, en particulier en cette période de canicule.

En effet, la thématique de l’eau a été celle abordée le plus longuement avec le candidat, en particulier car cette ressource est essentielle pour le territoire que ce soit pour l’agriculture ou d’autres secteurs d’activité.

« L’eau a tout d’abord un intérêt pour l’agriculture, elle permet de sécuriser les rendements des cultures et les revenus des exploitants. Mais elle est également indispensable pour le tourisme avec le développement des bases nautiques du département, pour la sécurité afin de diminuer les risques d’incendies, pour la production énergétique avec les nombreuses stations hydroélectriques de l’Ariège et enfin pour l’environnement avec la favorisation de la biodiversité. Le développement de ces secteurs a un impact direct sur l’économie du département, il est donc primordial de les préserver« , expose Laurent Panifous.

Toujours en lien avec l’eau, les élus ont abordé la question de la future politique agricole commune qui pousse à l’implantation du soja pour favoriser l’indépendance alimentaire de la France.

« Le soja a besoin de beaucoup d’eau. Or, aujourd’hui, nous savons que nos ressources suffisent à peine à répondre à nos besoins en raison du changement climatique. Si l’État ne change pas sa politique quant à la création de réserves d’eau, il ne sera pas possible d’assurer la production de toutes les productions demandées« , développe Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège.

« Le Gouvernement propose également de produire des variétés anciennes, moins consommatrices en eau, mais les rendements qu’elles procurent sont faibles et ne suffiront pas à nourrir la planète. Il y a donc des choix à faire« , argumente Rémi Toulis, président de la FDSEA.

Coteaux, environnement et énergies renouvelables

Un focus a ensuite été fait sur les zones des coteaux. Ce territoire accueille de nombreux agriculteurs qui pour la plupart ont des difficultés à valoriser leurs productions. Ils sont en effet dans des zones géographiques compliquées qui limitent le développement de leurs exploitations. Les élus souhaitent donc concentrer leur efforts et leurs actions dans cette zone pour accompagner les exploitants dans la valorisation de leur production.

Sébastien Durand, secrétaire général de la FDSEA est ensuite intervenu sur les questions environnementales. « Nous avons besoin du soutien de nos représentants à Paris, en particulier pour les consultations publiques. Dans quelques mois, la charte départementale des zones de non-traitement riverain sera de nouveau en consultation publique. À chaque consultation, seules les personnes contres prennent la parole et cela nous pénalise« , étaye-t-il.

Enfin, les énergies renouvelables et en particulier l’agrivoltaïsme ont été évoqués. Une réflexion est en cours pour encadrer ces installations au sol et devrait aboutir à la signature d’une charte.

Après avoir entendu les doléances du monde agricole, Laurent Panifous a conclu cette rencontre en précisant qu’il souhaitait être un député de terrain et qu’il était conscient des problématiques rencontrées par le monde agricole. « Être bienveillant avec l’Ariège, c’est déjà être bienveillant avec l’agriculture« , ajoute-t-il.

Et l’élevage ?

Les thématiques liées à l’élevage n’ont pas été abordées au cours de cette rencontre en raison du lieu de rendez-vous choisi. Elles seront abordées à l’occasion d’une autre rencontre.

Cependant, au cours de la campagne, l’association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées (Aspap) a proposé un sondage aux candidats autour de la question de l’ours.

Les questions posées sont les suivantes : « Si vous êtes élu, vous engagez vous à agir au Parlement pour obtenir l’arrêt total des réintroductions ? le retrait des ours violents ? la régulation des ours les plus prédateurs ? une gouvernance locale du dossier ours ? » quatre questions auxquelles Laurent Panifous a répondu positivement selon l’association.

Les élus agricoles comptent donc sur ce député nouvellement élu pour travailler avec le monde agricole et pour faire remonter les informations ariégeoises à Paris. Ils se réjouissent également que l’Ariège connaisse un vent de nouveauté qui leur permettra de partager avec un élu du territoire impliqué qui partage leurs positions.

C.L. et I.N-D pour FDSEA et JA09