Dans le cadre d’un partenariat avec le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, trois producteurs andorrans se sont rendus sur les marchés de Foix et de Saint-Girons.
En 2018, un premier voyage d’étude en Ariège a été organisé entre les Gouvernements français et andorrans. Le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises (PNRPA), la chambre d’agriculture de l’Ariège et le groupe Gascon avaient accueillis des producteurs andorrans ainsi que des représentants du Gouvernement.
Cette rencontre a été l’occasion pour tous les participants d’échanger ensemble sur les méthodologies de travail qu’ils pourraient mutuellement s’apporter que ce soit en termes de promotion des produits agricoles, de valorisation de ces derniers ou même de génétique animale.
Depuis ces rencontres, les éleveurs de la race Bruna Andorra travaillent main dans la main avec le groupe Gascon pour améliorer la génétique de leur troupeau, les prélèvements vétérinaires des animaux andorrans sont envoyés au laboratoire de Foix pour être analysés et quatre étudiants bergers vachers du CFPPA Ariège-Comminges devront se rendre en Andorre pour effectuer leur stage pendant la prochaine saison d’été.
Premier événement concluant
Suite à différents échanges organisés en groupes de travail, un programme d’actions a également été mis en place. Cependant, la crise sanitaire que traverse le monde entier a retardé la mise en place de ces événements.
Pour autant, le premier a eu lieu le 20 novembre sur le marché de Foix. Trois producteurs andorrans sont venus présenter et vendre leurs produits. Ils étaient accompagnés d’une voiture de collection décorée aux couleurs de la marque des produits agricoles andorrans “Productes agrícoles i artesans d’Adorra”.
Cette voiture est gracieusement prêtée au Gouvernement andorran par l’association andorran de véhicules anciens. Et c’est d’ailleurs son président, Lluís Dejuan, qui parcourt le pays au volant de cette voiture pour faire la promotion des produits agricoles.
En plein milieu des allées de Villote, cette voiture a intrigué les passants qui se sont succédés tout au long de la matinée. Face à elle, un long stand de produits sur lequel on pouvait retrouver du miel de haute montagne de la marque Autentic, du Ratassia de la Carmeta ; un alcool à base de plantes et d’anis ; mais aussi de la confiture de la Casa Gendret qui en haute saison vend également des fruits frais.
Un même objectif
“Les producteurs présents se sont manifestés volontairement. Nous avons contacté chacun de nos producteurs pour leur proposer de participer à l’événement, explique Josep Maria Casals Alis, le directeur du département agriculture du Gouvernement andoran. C’était un effort important pour eux en raison du contexte sanitaire mais les personnes présentes sont heureuses d’avoir eu l’occasion de promouvoir leurs produits ici à Foix.”
En effet, cet échange entre le PNRPA et l’Andorre a pour objectif de donner de la visibilité aux produits agricoles andorrans bien souvent mis dans l’ombre par la popularité de la principauté pour ses prix détaxés.
“Les visiteurs ont souvent tendance à oublier qu’il y a une vie en Andorre en dehors du Pas de la Case. Venir ici est donc une réelle opportunité pour nous faire connaître et montrer une autre image de l’Andorre,” développent unanimement les producteurs.
Tous souhaiteraient voir évoluer ce partenariat entre la France et l’Andorre pour pouvoir à leur tour accueillir des producteurs français, une initiative normalement prévue pour le mois de mai 2021 si les conditions sanitaires le permettent.
“La réciprocité est au cœur de cet échange et c’est vraiment ce que nous souhaitions dès le départ. Nous voulons tous développer nos connaissances, découvrir de nouvelles technologies ou méthodes de communication. Que ce soit la France ou l’Andorre, nous avons tous des choses à apprendre à travers cet échange”, argumente Matthieu Cruège, directeur du PNRPA.
Suite à cette première matinée sur le marché de Foix, les producteurs se sont rendus le lendemain sur le marché de Saint-Girons où l’accueil a été tout aussi enthousiasment pour l’avenir de ce partenariat.
C.L.
